Mon cœur de vingtenaire en bandoulière, je me dirige vers la Chapelle du Conservatoire pour ReDeYe, le nouveau projet de Guillaume Fresneau (dont j’ai usé les albums du précédent groupe, Dahlia).
Je confesse avoir été ravie que les gens prennent l’initiative de s’asseoir sur la moquette pour écouter le concert. Lui-même étant assis sur scène, il n’y avait pas de raison.
La population du dimanche après-midi est plus familiale, des enfants squattent d’ailleurs le bord de scène.
Après s’être exilé aux États-Unis, ReDeYe est fraîchement de retour à Rennes, avec un univers teinté de son aventure américaine.
Vêtu d’une chemise de bûcheron et d’un jean, accompagné de guitare sèche / électrique et d’une foultitude de pédale d’effets, il chante désormais en anglais mais les intonations si particulières de sa voix sont intactes.
La réverb accentue l’ampleur du son, dans cette chapelle qui offre un écrin si parfait aux morceaux d’americana. On l’imagine croiser le chemin de Tim Riggins ou du Coach Taylor (Clear eyes, full heart, can’t lose), vaquer dans les déserts texans, faire le plein adossé à une station Texaco. Et au détour d’un morceau, la B.O. d’Into the wild d’Eddie Vedder se rappelle à mon bon souvenir.
C’est un moment doux, pour clore un week-end bouillonnant.
Il ne reste plus qu’à rentrer chez soi au terme de 4 jours passionnants, et s’affaler devant un replay de Burger Quizz. Next please !
Klervi
L’après-midi moite du 1988 aux Bars en Trans était visiblement attendue. Je savais déjà que l’équipe avait reçu des messages de remerciements quant à cette programmation allant de Zed Yun Pavarotti à Jok’Air. Public jeune, très jeune si on en croit les bracelets blancs que portent les personnes majeures de l’assemblée, signe qu’elles accèdent à l’alcool aujourd’hui.
Mais le public hip hop a ça de commun qu’il met vraiment le bazar, bien plus que les autres. Il est 16h quand j’arrive et Youv Dee joue en bas, mais visiblement dans la salle il est plutôt 2h du matin avec un public sous caféine augmentée. Je reste bloqué devant cette masse qui ressemble à du feu, par ailleurs Youv Dee me dira entre ses locks roses après son concert qu’à Rennes c’est toujours comme ça, c’est toujours le bordel.
Mais je confesse être venu pour deux personnes aujourd’hui, même si Mou ne me déplaira pas avec sa gueule d’ange et ses bons morceaux. Je suis venu dans le club pour Jok’Air et pour Zed Yun Pavarotti. L’un à la fin, l’autre vers le début.
Zed Yun Pavarotti (dit « Le Yun » si j’en crois le gazier qui me gueule dans les oreilles pendant tout le concert) pue le vécu. Son rap de Saint Etienne tape très fort et me rappelle cette cuvée France 97 dans l’idée, cette aura des textes durs et difficiles à encaisser aux antipodes de l’ego-trip. La salle se remplit.
Mais alors que j’en rate le début, c’est le Big Daddy Jok qui casse l’étage du dessous. Jok’Air est arrivé en avance mais le public était là bien en avance aussi, les planètes s’accordent. Jok’Air a sorti son premier véritable album en mai dernier et j’ai beaucoup d’affection pour lui. J’ai beaucoup d’affection pour un battant comme lui qui ramène sa mère pour danser dans ses clips plutôt que d’insulter celle des autres, qui place une référence discrète à Lunatic en plein tube et qui fait plaisir à tout le monde. On va pas s’étaler des heures, on en a déjà fait cinquante deux.
Je me souviens de quelqu’un au 88 qui me demande si Jok’Air est une star (parce qu’il faut le voir de ses yeux, c’est vraiment l’Enfer ici, la température explose à mesure que les gens se montent quasi dessus pour ne rien rater) et moi de répondre que pas encore, ou alors pas vraiment, pas pour tout le monde mais qu’on croit en lui. J’espère que le message est passé Jok’Rambo, nous aussi on est armés jusqu’aux dents et on compte bien que tu vas pas partir comme ça.
Samedi matin, les voisins jouent de la perceuse à partir de 8h30, le respect est mort.
Sur la dalle du Colombier, planqué derrière les cabanes de Noël, le rendez-vous avec l’émergence du rap francophone est pris au 1988 live club.
Normalement, passé 25 ans, l’être humain fait un blocage sur l’autotune, ce qui le rend hermétique à ce genre d’esthétique. C’est probablement un léger décalage au niveau de l’oreille qui me permet malgré tout d’apprécier l’outil à sa juste valeur (et par la même de faire augmenter considérablement la moyenne d’âge des concerts auxquels je me rends).
Je prends la programmation en cours de route, les rennais Sawyer & Jeunejoueur endiablent la salle souterraine au son de l’album, Temps perdu, sorti il y a tout juste un mois.
Skvna Boi, bien connu des amateurs de Columbine ou L’Ordre du Périph est à la prod et Jeunejoueur en profite pour lâcher un titre inédit, Sombre.
Zébulon sauteur, Sawyer n’est pas l’Amérique mais peut-être bien le symbole de la liberté : le titre phare, Libre, provoque la démence du public déjà acquis à la cause.
Les sets s’enchaînent, les néons roses de l’escalier m’embrouillent les yeux, Stensy se lance au rez-de-chaussée.
Allure légèrement ténébreuse, anneau à l’oreille gauche, coupe de cheveux impeccable, vêtu d’un survet jaune fluo (même dress code pour Disiz la peste l’avant-veille, il doit se passer un truc avec cette couleur en ce moment), il impose un style fluide.
Ses morceaux, plus chantés que rappés, sont immédiatement efficaces et accrocheurs. Je mets quiconque au défi de ne pas avoir T-shirt blanc en tête pendant trois jours après l’avoir entendu pour la première fois.
De retour au sous-sol pour Di#se. Il y a quelque chose de physique, une énergie vitale, qui se dégage des titres comme de sa présence scénique.
Du rap à l’ancienne aux instrus afro trap, la présence de Romain Jovion (issu du Bagad Brieg #breizhatao) à la batterie conforte ce sentiment de puissance sonique. Que viennent également appuyer les stroboscopes (salut j’ai perdu une rétine).
En 30 minutes, pour son premier concert rennais, il capte l’audience et la retourne en un dernier circle pit déchaîné.
Cure de jouvence terminée, direction la Maison des Association, des sièges confortables, des adultes calmes et Elisapie.
Venue d’outre-Atlantique, des histoires incroyables du peuple Inuit dans les veines, elle est accompagnée par trois musiciens (guitare basse batterie, simple, basique). Il y a une dimension incantatoire, quasi chamanique dans ses morceaux teintés de blues. La salle est embarquée dans une bulle, au son d’un langage qu’aucun d’entre nous ne peut comprendre, guidée par cette voix multiple et l’émotion qui affleure.
Ressortir. La nuit est encore jeune, les promesses variées.
Klervi
Vendredi soir avec Jérémy, alors que nous nous délections d’une pinte de bière au Penny Lane en écoutant la fin du concert de Pamplemousse, nous parlions d’interroger les festivaliers.
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Charlotte, qui visiblement écoutait notre conversation nous a demandé de poser cette question au programmateur du festival Philippe le Breton: « Pour lui quel est le projet, présent cette année, auquel il croit le plus ?
Philippe Le Breton, Polaroid par Titouan Massé
Je croise Philippe samedi après-midi entre deux coups de fils et une interview radio et je lui est donc poser la question de Charlotte, voici le verdict : « Elisapie, sans hésitation. »
« Coup de coeur musical mais surtout, forte personnalité par ses origines inuit. Je me suis plongé dans sa bio. Elle raconte l’histoire des enfants qui sont enlevés à leur parents, de la condition difficile des femmes inuits, des violences dont elles sont victimes, mais aussi de son rapport à la terre… Tout son combat a une telle raisonnance, vu l’époque dans laquelle on se trouve. C’est comme un condensé de tout ce que j’essaye de faire passer sur l’ensemble du festival. »
C’est un punk primitif et efficace que nous ont asséné les Gothking, qui ouvraient la soirée du vendredi dans un Bar’Hic définitivement rock’n’roll et dévoué à la cause des musiques lourdes, extrêmes et bruitistes. Pour cette deuxième soirée, la délicatesse n’était pas vraiment de mise et ce sont la sueur, la bière, les riff bien lourds et le chant crié qui prédominaient.
Gothking, 7 décembre 2018, Bar’Hic.
Les amateurs de musiques extrêmes et méchantes ont été conquis direct par la rage des tRuckks, jeune quatuor de Vesoul. Un savant mélange de punk, de garage et de noise rappelant des influences aussi diverses que Deftones à certains moment ou The Jesus Lizard à d’autres. Le groupe se cherche encore un peu mais la maitrise est déjà totale. Véhémence, lourdeur, bière savamment renversée où il faut. Bref, destroy à souhait, merci!
tRuckks, 7 décembre 2018, Bar’Hic.
Nate & Jojo embrayaient ensuite, avec une délicieuse sélection de vinyles. Qui a parlé de dormir?
Justine
Rennes, extérieur nuit. Les températures ont beau être clémentes pour une semaine de décembre, la contrebande de Dolipranes s’organise devant la Maison des Associations.
Taxi Kebab, duo paritaire nancéen, réchauffe la salle en darija et démontre que l’on peut faire autre chose que des thérapies dans un taxi.
Des fils, des boutons, des pédales, un Prophet, une guitare et des bières aux pieds. Le souffle chaud du Maroc, des routes brûlantes, une ritournelle endiablée, la rugosité des roches ou la rondeur des dunes, les évocations de la musique de transe sont multiples.
Direction La Place où la foule est dense pour P.r2b. Il faut se faufiler pour tenter de voir les boucles brunes et se laisser surprendre.
D’un bout de phrase à l’autre, les accents de la GRANDE CHANSON FRANÇAISE se mêlent au phrasé rap pour incarner des textes riches.
Le visage tendu vers le public, un lyricisme intense s’impose a cappella.
Il faut les tenir, les minutes où seule devant tous et leurs bières, on s’expose sans artifices.
Avant de relancer la machine, avec des instrus plus proche de Teki Latex que de Léo Ferré, pour un turn up digne des meilleurs vendredis soirs. Le corps souple, la tête déchainée, se laisser porter.
Un saut dans les voutes du Penny Lane où joue Pamplemousse. Un groupe au nom prometteur #vitamineC que je ne verrai malheureusement jamais, du haut de mon mètre 64 qui fait si souvent défaut au cœur de la foule.
Et puis rentrer, en bord de nuit, avec des individus qui vous demandent si vous êtes plutôt chien ou chat, qui racontent avoir fait de l’archéologie il y a 20 ans à Gaza, qui affirment que le jardinage c’est essentiel. Belle soirée.
Klervi
On attaque le deuxième jour de Bars en Trans bille en tête par le concert d’Amor Blitz. Et voilà comment, un vendredi à 19h40 tu ramasses manu militari une gifle.
Les quatre garçons venus de l’Est (je crois, on va dire qu’on fait pas dans le Wiki) s’amusent, c’est ça le truc. Leur musique le permet, entre pop et kraut. Les influences des deux mondes se marrient et une Danelectro plus loin ça cogne sèchement. Jusque là me diriez-vous ça semble rouler comme sur des roulettes, mais Amor Blitz (en écrivant je me rends compte qu’ils portent plutôt bien leur nom) c’est du francophone, et là ça peut être périlleux. Mais non : ils cassent un peu le Café des Champs Libres tout de même, la facilité déconcertante en plus. On n’a pas le mot Blitz dans son blase sans raison.
Pause, verre, pause. La Place est bath et in ce soir avec un plateau de choix composé notamment de P.r2b dont on a déjà parlé ici. P.r2b sublime notre vieille langue en la triturant et la refaçonnant , elle se hisse clairement dans les espoirs. Elle reprend Léo Ferré, allez. Avec Titouan nous ne sommes pas d’accord sur le nom de la chanson mais bon, hein.
Ellipse, verre, pause, verre. Banco pour Bamao Yendé. L’homme, semblant insensible et effacé nous donne à manger et à boire et house et afro-affiliées. J’avoue ne plus beaucoup écouter mais je l’observe : coupe au bol blonde, lunettes rouges en ovale et TN aux pieds. Pas grand monde porte avec brio une veste Nike qui semble constituées de feuilles d’or.
C’est avec émerveillement que petits et grands ont pu découvrir Shtsrzyhzyhzyhzyhzyhzyhzyhzyhzyhzyhtj, vendredi au Théâtre de la Parcheminerie. Bricolée à base de plume, de bouts de ficelle et de xylophone, accompagnée parfois d’une guitare, la musique de Gregaldur est parfois grinçante et malicieuse, parfois drôle, rythmée et prophétique. Le chemin musical de ces instruments bricolés rencontre avec humour et poésie la sélection d’images de Bob, tirée du cinéma d’animation de Garri Bardine.
Gregaldur, Théâtre de la Parcheminerie, 7 décembre 2018.
Une succession de très courts films, soigneusement sélectionnée invite petits et grand à réflexion, sur des thèmes aussi divers et poignants que la peur de l’étranger, la guerre ou le fanatisme religieux. Un spectacle pour enfants, certes, mais où ceux-ci sont confrontés à faire preuve de sens critique avec humour et d’empathie.
Justine
Dans le cadre d’un accompagnement artistique régional, 4 groupes du Nord investissaient la salle du haut du 1988 Live Club, on s’est laissés tenter par un petit brunch musical.
LE VERTIGO
Premier concert du jour à 13h avec les Lillois de Le Vertigo, voyage électro-pop aux claviers futuristes et textes en français. Le parterre encore clairsemé se laisse tendrement hypnotisé par la voix de la chanteuse.
OKAY MONDAY
Pas facile de faire du punk à l’anglaise à 14h un vendredi après-midi dans un club mais le set des Okay Monday est resté propre et énergique, nous gratifiant même d’un hommage aux Buzzcocks dont le chanteur Pete Chelley vient de s’éteindre.
STRUCTURES
Un petit coup de punk wave en début d’aprem au 1988 Live Club pour se donner de l’énergie avec les petit gars de Structures. Un très beau set malgré quelques problèmes techniques.
CARDRI
Etant très demandés nous n’avons pas pu rester pour leur prestation… c’était certainement prometteur !
Quelques mots avant un morceau : « Même si je ne suis plus là je serai les mûres qui poussent dans ton jardin. »
L’ambiance est posée dans le cocon de la Chapelle du Conservatoire. Le duo guitare-batterie nous transporte dans un univers folk-rock rugueux, Emilie me fait vraiment penser à Shannon Wright, c’est clairement comme cela que l’on me l’avait vendue et je n’ai pas été déçu.
18h00, la sortie d’un travail prenant et éreintant. Une école, deux sessions lives dans notre ancienne chapelle devenue gymnase pour enfants : ma surprise et une directrice qui peut dire oui aux bonnes idées. Il est donc 18h00, Titouan (le barbu derrière les photos) me propose de le rejoindre à la Place, « rencontrer P.r2b » me dit-il, j’apprends qu’elle se prénomme Pauline.
Ni une ni deux, je demande un café serré et l’artiste fait ses balances. On est peu nombreux et bien que rompu à l’exercice, je me sens terriblement en veine lorsqu’elle chante et nous fait rire. Il faut le dire sans cirage : P.r2b est drôle et vite attachante, je ne connais pas par coeur ses chansons mais je les connais. On échange, la photo se fait, celle-là même qui est sous vos yeux.
La Souterraine rode au premier étage de la Place, cocasse. J’ai eu les poils hérissés, je le confesse. Café fini : c’est reparti.
Léonie est franche, nature. On aime. Entres deux morceaux, « J’aime bien cette ville, j’aime bien Nantes aussi car ce sont des villes militantes.
Le grand rendez-vous des amateurs de musiques sombres et puissantes se trouvait au Bar’Hic ce jeudi soir.
C’est Noir Boy George qui ouvre le bal. « Drogué plutôt que français ». On comprend tous ce que cela signifie. Le ton est donné dans un Bar’Hic sur-blindé. Le public est tantôt survolté par le rythme des synthés et boîte à rythme, tantôt attentif et en pleine réflexion face aux paroles introspectives de ce messin désabusé. Celui-ci chante une poésie sombre et dépressive – trait de caractère typiquement issu de l’Est, ce n’est pas Rimbaud qui dirait le contraire – où se mêlent bébés congelés, troncs retrouvés découpés dépecés dans une de ces villes de moins de 4 000 habitants. Un monde meilleur, peuplé de clochards et de 8.6 est possible. En ces temps troublés par une post-modernité moribonde, cela semble quand même une alternative saine et joyeuse, un très beau programme à proposer en vue des prochaines élections.
Noir Boy George, Bar’Hic, 6 décembre 2018.
La synth pop de Regina Demina, bien que dans un registre tonal légèrement moins mineur, assurait parfaitement la relève. Ce n’est pas tous les soirs qu’une voix aussi pure et cristalline chante aussi bien les salops et les charniers.
Regina Demina, Bar’Hic, 6 décembre 2018.
En guise de parenthèse à cette atmosphère somme toute assez pesante, c’est du côté du Ty Anna, où se produisaient les Rotterdames, powertrio du Mans que je suis allée chercher un peu d’énergie colorée. Peu de temps cependant, dur d’y voir grand chose, tellement la salle était pleine à craquer! C’est donc à la Contrescarpe que mes pas m’ont menés. Le Collectif Moonshine via les très brillants Pierre Kwenders, Paul Souljoyce et Petit Piment faisait rayonner une salle conquise, dansante. La puissance zen.
Collectif Moonshine, La Contrescarpe, 6 décembre 2018.
Mon amour de la noirceur et du gothique n’a pas tenu très longtemps à la tentation de profiter un peu d’Oktober Lieber. La violence de leur synth-wave et de techno a fini par achever les rescapés de la soirée du Bar’Hic. Puissantes et bruyantes, les deux musiciennes nous ont fait méchamment vriller et tous rendus fous! Un bon coup d’assommoir final et salvateur de fin de soirée, préparant bien au tombea.. heu! au lit!
Oktober Lieber par Titouan Massé, Bar’Hic, 6 décembre 2018.
Justine
Le marathon est lancé. Après un bref showcase en après-midi d’Arthur Ely, dont l’attitude est à la hauteur des cheveux, les réjouissances commencent au 1988 live club.
Quand certains privilégient les petits fours et autres substances désaltérantes en sous-sol, le public est d’abord clairsemé pour le set de Camp Claude.
Cheveux vert turquoise, pantalon en cuir et chemise parsemée de cheveux rouges, voix douce sur sourire juvénile, Diane s’avance. Le trio, également composé de Mike aux claviers et Leo à la basse, s’est adjoint les services de Anne à la batterie.
Deux ans après un premier album prometteur, Swimming lessons, le set est principalement composé de morceaux du nouvel opus à sortir en mars. Les titres sont moins vaporeux, la voix plus affirmée et les rythmiques percussives.
Un rappel avec un titre phare (la mémoire me manque) des débuts vient conclure un live qui marque l’évolution du groupe.
Portrait d’Oré réalisé un peu plus tôt par Titouan Massé
Une demi-heure plus tard, c’est Oré qui prend place. Un nom court. De ceux qu’on peut écrire en devant de scène grâce à des ballons argentés.
La jeune femme, probablement éco-responsable, dispose d’une gourde assortie à sa ceinture siglée « Dream ». Chaussée de platform shoes et l’allure sage, les mots rebondissent sur les prods aux accents ludiques.
Public du 1988 Live Club
Accompagnée d’un beatmaker aux faux airs de Gérard Baste en mince, elle fait preuve d’un débit impressionnant. Le genre que favoriserait une famille nombreuse, pour une enfant qui a beaucoup de choses à dire mais peu de temps de parole à disposition.
Quelques notes de ukulélé, des samples d’Yves Montand sur un Temps des Cerises des temps modernes, un pad coloré, ce flow qui emprunte au slam comme à la pop, les quarante minutes sont écoulées, bien joué !
Klervi.
Première rencontre à la volée, avec Pierre Kwenders et son manager, responsables de la propagande Moonshine.
Le collectif montréalais Moonshine, dont fait partie Pierre Kwenders fête ses 4 ans.
Composé de musiciens, beatmakers, danseurs et artistes visuels, le crew organise à Montréal chaque samedi suivant la pleine lune des fêtes secrètes révélées 48h à l’avance par SMS comme à l’époque des premières raves.
Tous les mois, leurs soirées font danser plus d’un millier de fêtards sur des sonorités électro-funk, afro-futuriste et lourde en basses.
Petit hic pour Bonbon Kojak
Malheureusement il n’a pas pu passer l’aéroport, il passait par l’Allemagne et ils ne l’ont pas laissé passer. Il a le statut de réfugié au Canada, et de manière aléatoire il s’est fait recaler à l’aéroport. Sans spéculer, Pierre pense qu’il n’était juste pas le bienvenu… c’est dommage. Surtout que ses documents sont en règle et qui ne questionne en rien son droit de voyager, c’est un peu triste qu’il ne soit pas là ce soir mais ils ont promis de faire la fête pour lui ce soir !
Leur nouvelle mixtape est dispo ici : smarturl.it
RDV donc à la Contrescarpe à partir de 21h.
L’an passé, quelques fougueux irrévérencieux prenaient la route à l’appel de l’équipe de Bars en Trans. Leurs objectifs ? Chroniquer, critiquer (oh la mauvaise foi…) et profiter d’une parenthèse de 52 heures désormais bien connue en France.
Cette année, ils seront plus nombreux et plus foufous et mettent les bouchées doubles pour cartographier Bars en Trans. Chacune et chacun son petit programme marqué de petites croix pour ne rien rater. Du plateau rap au 1988 Live Club, des Married Monk que tout le monde veut voir jusqu’aux balafres technoïdes des filles d’Oktober Lieber, il y en aura pour tout le monde.
Parce qu’on est professionnels et peut-être parce qu’on aime bien rigoler, on a augmenté l’équipe pour cette fois : articles, reports, photos, illustrations… et menues surprises. Bah oui, on dit pas tout et ne vous en faites pas : vous saurez sans doute pas que c’est nous mais on se croisera.
A jeudi.