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Le grand rendez-vous des amateurs de musiques sombres et puissantes se trouvait au Bar’Hic ce jeudi soir.

C’est Noir Boy George qui ouvre le bal. « Drogué plutôt que français ». On comprend tous ce que cela signifie. Le ton est donné dans un Bar’Hic sur-blindé. Le public est tantôt survolté par le rythme des synthés et boîte à rythme, tantôt attentif et en pleine réflexion face aux paroles introspectives de ce messin désabusé. Celui-ci chante une poésie sombre et dépressive – trait de caractère typiquement issu de l’Est, ce n’est pas Rimbaud qui dirait le contraire – où se mêlent bébés congelés, troncs retrouvés découpés dépecés dans une de ces villes de moins de 4 000 habitants. Un monde meilleur, peuplé de clochards et de 8.6 est possible. En ces temps troublés par une post-modernité moribonde, cela semble quand même une alternative saine et joyeuse, un très beau programme à proposer en vue des prochaines élections.


Noir Boy George, Bar’Hic, 6 décembre 2018.

La synth pop de Regina Demina, bien que dans un registre tonal légèrement moins mineur, assurait parfaitement la relève. Ce n’est pas tous les soirs qu’une voix aussi pure et cristalline chante aussi bien les salops et les charniers.


Regina Demina, Bar’Hic, 6 décembre 2018.

En guise de parenthèse à cette atmosphère somme toute assez pesante, c’est du côté du Ty Anna, où se produisaient les Rotterdames, powertrio du Mans que je suis allée chercher un peu d’énergie colorée. Peu de temps cependant, dur d’y voir grand chose, tellement la salle était pleine à craquer! C’est donc à la Contrescarpe que mes pas m’ont menés. Le Collectif Moonshine via les très brillants Pierre Kwenders, Paul Souljoyce et Petit Piment faisait rayonner une salle conquise, dansante. La puissance zen.


Collectif Moonshine, La Contrescarpe, 6 décembre 2018.

Mon amour de la noirceur et du gothique n’a pas tenu très longtemps à la tentation de profiter un peu d’Oktober Lieber. La violence de leur synth-wave et de techno a fini par achever les rescapés de la soirée du Bar’Hic. Puissantes et bruyantes, les deux musiciennes nous ont fait méchamment vriller et tous rendus fous! Un bon coup d’assommoir final et salvateur de fin de soirée, préparant bien au tombea.. heu! au lit!


Oktober Lieber par Titouan Massé, Bar’Hic, 6 décembre 2018.

Justine

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