Il nous paraissait important de finir sur une note moins anatomique que les reflux gastriques, cependant vous aurez les réponses au jeu du vomi dans le 52heures aux Bars en Trans de l’année prochaine, ce qui vous laisse pas mal de temps pour trouver les solutions, bande de veinards !
Il s’agit bien d’un au revoir, car il semblerait que le festival se soit achevé entre dimanche matin et dimanche soir, nous resterons approximatifs sur l’heure exacte de la clôture, étant donné que personne ne nous a réellement tenu au courant. Nous avions bien envisagé une potentielle trêve de Noël, mais bon, pas avant le 24 décembre. Il faut dire que nous avions adopté un rythme de croisière : levés à midi, débrief de la soirée de la veille l’après-midi, une ou deux interviews, apéro à partir de 17h25 tous les soirs, tournées des bars pour les concerts, after à partir de minuit et belote et re !
Et sans crier gare tout a été replié en deux coups de cuillères à pot, ne laissant aucune trace de quelques festivités que ce soit. C’est malin ça, qui va bien vouloir nous croire lorsque nous tenterons de raconter les extraordinaires moments passés à Rennes le weekend qui vient de s’achever? Là réside tout le problème : il parait que la fin justifie les moyens, mais qu’est ce qui justifie la fin?
J’aurais bien quelques éléments d’ordre mineur à apporter à cette énigme : je n’avais plus de ticket boissons, donc retourner à un système monétaire global m’arrange bien. Je n’avais plus de linge propre, quelques tauliers de bars m’avaient dans le viseur parce que soi disant je n’aurais pas réglé certaines consommations ; cela tient plus du bizutage folklorique que de faits réels. J’avais quelque peu perdu la notion du temps, un peu comme dans les télé-réalités dans lesquelles la production interdit les montres et change l’heure du micro-onde pour entrainer une dégénérescence des repères spatio-temporels des participants. Tous les jours je croisais au bas mot six personnes de ma connaissance, que je saluais longuement alors que nous avions passé une partie de la soirée ensemble la veille, nous relations donc les mêmes anecdotes, un cercle vicieux de la conversation. Je n’ai pas trop su ce qui s’est passé en dehors de la ville pendant ces trois jours, mais c’était confortable de gouter à l’autarcie bretonne. Aucune contrainte pour nous rappeler qu’il faut se lever, aller gagner sa croûte et nourrir son foyer, la vie moderne en somme.
Alors ça ne tient à pas grand chose les répits, je crois pourvoir affirmer que c’est ce que les Bars en Trans nous ont offert, un peu de répit. Fort heureusement il y a encore des bonnes nouvelles à venir : le prénom Armand revient dans le top 60 des prénoms de bébé, et surtout, n’oubliez pas que lundi prochain 21 décembre c’est la journée mondiale de l’Orgasme.
Pour conclure en beauté, dans la joie, la convivialité et la bonne humeur, j’avais envie de vous faire jouer un peu! Le principe est simple (ou pas) mais la mention « de 7 à 77 ans » ne nous a pas encore été accordée pour le moment!
Vous trouverez ci-dessous 2 listes, à vous de retrouver quel chiffre correspond à quelle lettre :
1- L’aficionado, le connaisseur – le vrai – celui qui te cite le nom de l’ingénieur de tel album, « un classique » bien évidemment!
2- Le festivalier off du off , le gars qui est là à profiter dans la rue depuis 3 jours sans jamais avoir vu plus de 10 minutes de concert (en comptant celui qui jouait de la guitare devant la gare).
3- Le pro, il a dans sa poche la liste des apéros partenaires gratuits, et quelques cartes de visites.
4- Le « très jeune », celui qui te fait sentir que tu as bien vieilli. Tellement que tu te retiens de lui suggérer de rentrer se coucher car il a un devoir de SVT lundi.
5- Le bénévole, celui qu’on recherche : appliqué, motivé, et fêtard quand il le faut!
6- Le jeune-vieux (et pas vieux-jeune, c’est totalement différent attention ce ne sont pas du tout les mêmes) tu sais celui qui tourne autour des 35-45 ans mais qui vient re-gouter un peu des folies de sa jeunesse.
7- L’autre, l’exception statistique, cet anonyme qui vous parait quelconque mais qui cache peut-être un futur membre d’une classe de mes groupes volontairement clichés!
A- Le vomi par petites flaques, que tu peux suivre sur quelques mètres, la personne a cru pouvoir gérer la chose mais finalement non.
B- Le micro-vomi, on ne voit que quelques traces, il semble que son auteur ait été surpris, assez pour conserver une bonne partie sur lui…
C- Le beau vomi, le classique, l’incontournable.
D- Le 100% liquide, celui qui nous permet de jauger les choix de boissons de la personne selon les couleurs !
E- Le bol de céréales, juste mélange de beaucoup trop de boissons, et beaucoup de petits apports nutritifs de type amuse-bouche!
F- Le « je n’ai jamais vomi en festival depuis ma première Route du Rock en 98 avec mon grand frère ».
G- Le vomi hygiénique, aucune goutte hors de la cuvette, il est rare mais exemplaire.
Et maintenant, à vous de jouer les loulous !
Autobio top chrono
Moi je m’appelle Elise, j’ai 23ans. Aujourd’hui je ne fais que de la musique, mais il y a encore un mois j’étais barmaid à Saint Michel à Paris, et encore avant j’étais mannequin pendant trois ans à Paris… Donc reconversion totale. Et moi je m’appelle Sébastien, j’ai 29ans, et j’étais prof. J’ai tout arrêté pour faire de la musique pour Elise.. .C’est ma chiantieuse !
1- Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe alors qu’il y a déjà quelques groupes qui le portent?
Sébastien : Alors il n’y en a qu’un seul il me semble, un groupe italien. Et on a commencé ce projet en anglais – d’où le nom en anglais, et on a préféré le garder, parce que c’était le mélange des vacances. C’est à dire le rêve de la vie de toute personne, les vacances à l’infini. Et on l’a écrit comme Hollywood pour l’idée du rêve de gosses.
Elise : C’est beaucoup, beaucoup de trucs mélangés. On voulait que ça commence par un H… Parce qu’on en fumait beaucoup ! Parce qu’on prenait la ligne H pour galérer en soirée à Paris… Plein de délires d’ado attardés, mais tout nous ramenait au H ! Ça réunit quand même bien ce que nous on pense.
Sébastien : En ce moment ils s’appellent tous avec des noms d’association de mots français qui ont rien à voir, genre Orange bleue… Je vais pas citer de nom. C’est les nouveaux noms de hipsters à la mode alors on a gardé Hollydays.
2- Je n’ai pas trop compris le lien entre vos différents titres, est-ce qu’il y a une ligne directrice?
Sébastien : On bosse avec un parolier, c’est un pote à nous qui a écrit « Les animaux » sur l’EP d’avant, sur lequel on avait cinq chansons dont la reprise de Véronique Samson et quatre compos de quatre auteurs différents, parce que nous on écrivait en anglais, on était pas à l’aise avec l’exercice du français, on a alors demandé à des potes d’écrire pour nous. Et ça a très bien marché avec notre pote Antoine, et c’est un peu notre Cyrano maintenant, c’est lui qui a écrit tout l’EP des « Insatisfaits ». On veut parler de nous, en espérant que les autres s’y retrouvent. C’est pas générationnel comme dans du rap mais on fait part de nos états d’âmes.
Elise : Tout en gardant ce plaisir de la musique, et faire du bien. On fait vraiment de la chanson, pour que les gens nous comprennent, s’y retrouvent et s’identifient.
Sébastien : C’est notre thérapie. Je vais faire la pub d’Elise, mais elle a une voix très directe, sincère. Les textes on les veut de la même manière. Si Elise disait ça ce serait insupportable !
3- En parlant de ta voix, si je te dis que la tienne ressemble à Cœur de Pirate?
Elise : On nous le dit souvent. Je ne serait pas très objective sur ma voix, après elle a une voix tellement particulière que d’un côté ça peut me saouler qu’on dise ça parce que bah… aucune identité quoi ! J’apprécie la comparaison, je trouve que c’est une fille qui chante très très bien.
Sébastien : On se souhaite la même carrière, elle chante bien. On la compare souvent à Camélia Jordana et Cœur de Pirate.
4- La chanson de la Petite Sirène, y a t-il un message derrière?
Elise : On est des gamins, on a toujours eu envie de reprendre des chansons de Disney.
Sébastien : On reprenait souvent Pocahontas « L’air du vent ».
Elise : Mais comme Jenifer l’a reprise on s’est merde, il faut changé de cover ! Et du coup « Partir là-bas » ça allait bien avec Hollydays, avec l’esprit du groupe, ça collait plutôt bien.
Sébastien : En fait les chansons de Walt Disney, c’est des chansons avec des arrangements à un million de dollars, et quand on les décompose un peu, si on met de côté les paroles super gnangnan » tu veux un tire-baba, j’en ai des tas », c’est pas évident dans une chanson, mais on la découvre autrement. C’est des beaux accords, des belles mélodies, c’est l’époque où on prenait pas les gens pour des cons. C’est sûr que c’est du niveau de niaiserie de « Libérée, délivrée », mais c’est notre petite madeleine de Proust.
5- Après avoir écouté la merveilleuse cover de « Bahia » de Véronique Sanson que vous avez faite, je vous propose « Dites-moi » de Michel Jonasz.
Sébastien : Ok, ok ; on s’y penchera, on a besoin de nouvelles covers là.
Elise : Et là on a repris « Paris s’éveille » suite aux attentats, c’était un peu bizarre. C’est une très jolie chanson, très joyeuse, on la réécoute différemment.
Bah merci, c’était cool.
S’il n’y a pas de recette magique, vous pouvez toujours augmenter vos chances d’être programmé aux Bars en Trans en essayant de rentrer dans une des catégories suivantes :
Top 3 des noms d’artistes impossibles à référencer :
- Paupière
- Plaisirs
- Chouette
Top 3 des noms d’artistes zoophiles:
- Chouette
- Quadrupede
- Quetzal Snakes
Top 3 des artistes qui pensent que leur prénom suffit à faire un super nom de scène :
- Manu
- Gordon
- DJ Marrrtin
Top 3 des des noms d’artistes aux jeux de mots qu’on sait pas trop ce qu’on en pense :
- Margaret Catcher
- I Am Stramgram
- Midnight Ravers
Prix spécial du jury du grand n’importe quoi :
Avec Le Soleil Sortant De Sa Bouche
Vous vous connaissiez ya 10 ans ?
On s’est rencontrés ya 10 ans !
Tu faisais quoi ya 10 ans ?
Jimmy Q: J’étais kiné du sport en Azerbaïdjan. J’y développais ma méthode spéciale de rééducation grâce à la musique new age, à base de flûte synthé et de morceaux d’Enya.
Low Bird: Je m’entraînais pour les JO, je faisais de la GRS … et je me suis malheureusement blessée! Mais le bon côté des choses, c’est que j’ai pu rencontrer Jimmy Q. C’est aussi à cette époque où lors d’un concert de Jean-Michel Jarre, en béquilles, j’ai eu une révélation et je me suis dit : « je veux faire pareil »!
Et t’étais sage ya 10 ans ?
Low Bird: Non moi, j’étais pas très sage, j’avoue même que j’allais de temps en temps voir les entraînements des hockeyeurs. Mais du coup, l’un d’entre eux acceptera plus tard de participer à notre clip de « Hot ».
Jimmy Q: Oui, très sage et discipliné, je dis souvent « ya pas de hasard dans ma méthode » !
T’étais heureux ya 10 ans ?
Jimmy Q: Oh oui, j’étais entouré des plus belles femmes de l’Est : de beaux bébés dopés et poilus, des lanceuses de poids. Mais très heureux de rencontrer Low Bird car j’adore la GRS.
Low Bird: C’est toujours difficile d’après moi de se rendre compte vraiment de son bonheur sur l’instant. Mais la rencontre avec Jimmy, ses massages de pieds ; là j’ai tout de suite senti que c’était un tournant dans ma vie, j’étais très excitée pour la suite !
C’était quoi ta chanson préférée ya 10 ans ?
Low Bird: « Elevators » – OUTKAST
Jimmy Q: « This is hardcore » – PULP
Tu pensais faire quoi dans 10 ans ya 10 ans?
Jimmy Q: Je pensais être le maître gourou de tous les kinés d’Azerbaïdjan, je pensais aussi que j’aurai pu réaliser mon rêve : masser les pieds d’Uma Thurman.
Low Bird: Je crois que j’étais visionnaire car je pensais qu’on ferait exactement ce qu’on est en train de faire là en ce moment. Ma seule erreur, ne pas avoir réussi à devenir la nouvelle Garry Kasparov et maîtriser le jeu d’échecs à la perfection!
Il était comment ton jogging ya 10 ans ?
Low Bird: Pareil qu’aujourd’hui, ce sont les mêmes! Du coup on doit rester bien fit pour continuer à rentrer dedans.
Jimmy Q: Moi j’étais plus pull de ski à cette époque, mais c’était avant de rencontrer Low Bird, qui m’a offert mon premier jogging. Je me suis rendu compte à ce moment là que ya pas que le pull qui tient chaud.
D’ailleurs, tu faisais du sport ya 10 ans ?
Jimmy Q: Oui, du sport des doigts, c’était primordial dans mon métier de bien se muscler les doigts! Ça m’aide beaucoup aujourd’hui pour la musique.
Low Bird: Beaucoup de sport oui … jusqu’à mon accident!
1- Est-ce que tu peux te présenter rapidement?
Pain noir est né il y a deux ans sur les cendres de mon projet précédent, St Augustine. D’une envie de changement donc. C’est des chansons en français, et c’est pourtant pas de la chanson française. St Augustine c’était en anglais. Écrire en français c’est plus dur au départ et plus facile après. C’est un pas important à franchir parce que tu sais qu’il y a pas le filtre de la langue, pour moi mais aussi pour les gens qui écoutent. Mais une fois qu’on a franchi le pas c’est forcément plus facile d’écrire dans sa langue. J’ai une fluidité dans l’écriture que j’avais pas avant.
2- Et dans le chant? On chante pareil dans des langues différentes?
Je sais pas, ça a aussi coïncidé avec le fait de vieillir un peu. Déjà sur la fin de St Augustine je chante parfois plus bas, plus retenu que la fois précédente. Là c’était un peu la suite logique, c’est un peu plus retenu. Alors peut-être ça vient de la langue et puis aussi du fait de vieillir avec le projet.
3- Est-ce que tu pourrais décrire ta musique en trois mots?
Simplicité, images, progression. L’image c’est très fort dans le projet, j’ai vraiment besoin de voir les choses, de me les projeter… Je fonctionne vraiment autour d’images fortes qui veulent dire quelque chose de plus profond, toujours. J’ai une imagination picturale on va dire.
4- Et ces images là sont beaucoup liées à l’océan dans tes chansons, alors que l’Auvergne c’est un peu ce qui est le plus éloigné de la mer en France non? Tu devrais venir en Bretagne.
C’est une image, la mer l’océan, c’est la même chose que les montagnes, un désert, c’est un espace à franchir pour aller vers quelque chose de mieux… L’idée est la même quelque soit l’image en fait. La Bretagne j’aime bien mais ça manque de montagnes.
5- Cette année les Bars en Trans font un focus sur le Québec, est-ce que tu as un artiste québecois à nous recommander?
Alors je connais très mal… Enfin je connais pas mal le Québec, j’aimerais beaucoup y retourner d’ailleurs, mais comme artiste québecois, sorti de Pierre Lapointe, que j’aime beaucoup, je connais pas grand chose… Ah si, Safia Nolin, qui joue aussi ce soir.
6- La question que tu ne veux plus entendre en interview?
C’est pas vraiment des questions, mais on me parle beaucoup de mon ancien label , Kutu Folk, avec lequel j’ai complètement coupé. On me ramène souvent à ça alors que c’est quelque chose pour moi qui est très loin.
7- Et à l’inverse, la question qu’on ne te pose jamais et que tu rêverais d’entendre?
J’aimerais bien qu’on me parle un peu plus d’arrangements, de mélodies, pas que des textes. J’essaie de faire vraiment attention aux mélodies, aux arrangements, aux harmonies aussi. Même si je comprends hein, c’est pas ce qui arrive en premier à l’oreille. Mais parfois les journalistes ont tendance à parler d’arrangements très simples, alors que j’ai pas l’impression que ce soit des arrangements simples, c’est plutôt des arrangements volontairement minimalistes.
Mais ça c’est une bonne question !
1- Est-ce que tu peux te présenter rapidement ?
Je suis Safia Nolin, je viens du Québec. C’est la première fois que je viens en Europe, j’ai sorti un album il y a deux trois mois.
2- Est-ce que tu peux décrire ta musique en trois mots?
Folk, francophone… et triste.
3- Cette année les Bars en Trans proposent un focus sur le Québec, est-ce que tu as un artiste québecois à nous faire découvrir?
Philémon Cimon, Jesse Mac Cormack, Elliot Maginot… C’est tous des amis, ils sont tous vraiment bons. La sélection est vraiment bonne. Y en a-tu d’autres?
4- Avec le Soleil sortant de ta bouche.
Ah oui, je connais pas c’est quoi mais je sais qu’il jouent ici.
5- Tu as une chanson qui s’appelle Noël partout – c’est de saison. On va faire une petite interview Noël : à quel âge tu as su que le Père Noël n’existait pas?
Je pense que j’avais 8 ans. Mon frère avait reçu un snowboard, et je suis arrivée dans la cuisine mes parents étaient en train d’emballer la planche. Ma mère elle dit le Père Noël avait pas eu le temps de l’emballer. Et j’ai compris.
6- C’est quoi ton repas de Noël idéal?
Ben moi je mange pas de viande. Donc je mangerai du tofu farci, on vend des fausses turkeys en tofu farci.
7- Ce serait quoi ton cadeau de Noël idéal ?
Je suis tellement pas matérialiste, c’est dur. Un nouveau divan. Ou un permis de conduire, j’ai pas ma licence pour conduire.
8- Est-ce que tu peux me donner des idées de cadeaux de Noël pour ma famille?
Des bas de laine, c’est l’fun. Des huiles essentielles, moi j’adore ça. Mon album ! Et du sirop d’érable. Est-ce que le sirop d’érable c’est quelque chose d’inaccessible ici? Ou de moyen accessible?
9 – C’est assez cher oui, mais comme on en consomme beaucoup moins.
Un Noël sans sirop d’érable c’est horrible. C’est la meilleure chose au monde.
Autobio top chrono
Vous savez moi j’ai pas beaucoup de temps, alors il faut y aller vite, j’ai pas que ça à foutre..J’ai une pièce de boucher ensuite ! Alors moi je suis Adrien de Bon Voyage Organisation, je joue des basses au clavier et je compose les morceaux pour ce groupe, et j’fais aussi la direction des ressources humaines parce qu’on est beaucoup, on est six, avec l’ingé son et l’ingé light ça fait une petite troupe, y’a besoin d’encadrement !
1- Bon Voyage des Sparks, est-ce qu’il y a un rapport?
Adrien : Ah ouais, moi j’aime bien les Sparks, on s’prend pas au sérieux. On prend le public au sérieux, mais on prend pas vraiment au sérieux notre propos, on a pas de grand message. Alors il y a p’têtre un rapport avec les Sparks qui étaient des gens qui avaient beaucoup de recule sur leur statut d’artiste et le rock’nroll en général. C’est pas idiot…en tout cas j’adore Sparks, d’ailleurs on a fait la première partie de Franz Ferdinand & Sparks au Bataclan et c’était supercool.
2- C’est quoi ton truc avec la Chine?
Adrien : j’ai pas de truc particulier, mais j’aime bien ça. Je trouve que c’est en même temps super futuriste et un pays qui a certains égards est très traditionaliste, ça m’inspire vachement, je trouve ça hyper intéressant. Et puis aussi simplement le fait qu’il y ait une telle proportion de l’humanité qui parle chinois et que chez nous personne ne le parle chez nous, et que ce ne soit pas pour autant la langue commune à tout le monde. C’est beau aussi les idéogramme ! C’est génial, nous on a tout ce système d’alphabet, mais dans les idéogrammes il y a le principe même de dessiner ce que tu dis…C’est fantastique.
3- Et tu es déjà allé en Chine?
Adrien : Je suis déjà allé à Hong Kong et Macao, mais je ne suis jamais allé en Chine ; Par contre on va y aller avant l’été, on va aller tourner là-bas.
4- As-tu été cryogénisé? Tu me parais plutôt jeune, et toute ton esthétique est complètement 70’s.
Adrien : Et ben non, moi je suis juste ringard ! Non non c’pas vrai….Ou si peut-être. Je suis intéressé par la fin du XXème siècle, je trouve que c’est beau. C’est une théorie un peu fumeuse mais le disco c’est 74-83, et c’est quand même la période à laquelle on a commencé à utiliser majoritairement des avions à réaction qui ont permis de transporter plus de passager, donc de faire payer les billets d’avions moins cher et donc les gens ont commencé à plus voyager. Au même moment t’as une uniformisation de la musique, d’un nouveau rythme parce qu’on passe de tout ce qui était les musiques un peu plus traditionnelles..je sais pas le Shlager, Yvette Horner…Ce qu’on avait chez nous, et qu’il y avait dans tous les pays. Et tout d’un coup le Disco devient le rythme qui lie tout ..
La serveuse de la brasserie la Dalle: bonjour, la pièce de beauf c’est pour qui?
Adrien : C’est pour moi, merci
La serveuse de la brasserie la Dalle : Bon appétit
Adrien : ..et t’as du disco qui va ressembler à ces musiques traditionnelles, par exemple Abba, et puis en France tu vas avoir les BO de film de Francis Lay où c’est quand même un disco beat, mais c’est quand même de la musique orchestrée. Et puis c’est l’arrivée de la technologie dans la musique. C’est la fin de l’analogique le début du digital, enfin qu’il y a quelque chose de passionnant dans cette période. Mais c’est pas très original, je pense que tout le monde s’inspire de la génération passée.
5- Est-ce que une fois que tu auras épuisée ce qui t’intéresses dans cette période, auras-tu d’autres marottes musicales?
Adrien : Ma sensibilité c’est vraiment cette période là, cette période de grand bouleversement où il y a beaucoup de choses qui existaient depuis des milliers d’années ont disparu. J’essaye de faire une musique qui soit plus moderne et de mon temps, mais ma vrai curiosité c’est ça. Et c’est pour ça que la Chine me fascine autant; ce grand bouleversement que nous avons vécu dans les années 70, il est pas encore fini en Chine. Il y a des endroits qui sont encore très reculés, où les gens vivent selon des modes de vie qui ont été imposées à l’époque du grand bon en vant et de la révolution culturelle. Voilà, un peu pêle-mêle.
Interview Flash Disco
1- Plutôt Patrick Juvet ou les Bee Gees?
Adrien : Patrick Juvet à mort !
2- Est-ce que tu trouves cela normal que Patrick Hernandez ait gagné autant d’argent?
Adrien : Ouais, il est super bien son morceau. C’est cool, je suis super content, très bien !
3- Plutôt Donna Summer ou Gloria Gaynor?
Adrien : Plutôt Donna Summer, je trouve que c’est plus sophistiqué.
4- Plutôt Pat’def ou colle pelle à tarte?
Adrien : ni l’un ni l’autre, je ne suis pas trop exubérant, je suis plutôt musicien de studio on les voit pas ces gens là.
5- Plutôt Cerrone ou Giorgio Moroder?
Adrien : Plutôt Giorgio Moroder, j’aime pas trop Cerrone en fait.
6- Plutôt la Fièvre du Samedi Soir ou Flashdance?
Adrien : Ohh, c’est pas comparable c’est complètement différent et puis c’est pas la même époque. Quand même dans Flashdance y’a pas de plan aussi cool que le moment où John Travolta se balade avec le pot de peinture au début de la Fièvre du Samedi Soir.
7- Plutôt John Carpenter ou Dario Argento?
Adrien : Les deux, à font! J’adore que Dario Argento essaie de faire du grand cinéma et que ce soit de la série B, et le fait que Carpenter soit de la série Z par pure volonté. Pour la musique peut-être un petit peu plus Dario Argento.
Merci et bon appétit
Hier soir je suis allée au Mondo Bizarro. J’ai vu un très très chouette concert de garage, le groupe s’appelle Twin Arrows.
Je n’ai rien de plus à vous raconter : un aller-retour au lointain Mondo Bizarro, c’est une expédition en soi qui ne laisse ni le temps ni l’énergie de faire quoi que soit d’autre.
Oui, on va être fatigués.
Oui, c’est génial de rester à glander dans ses pantoufles un dimanche.
Oui, on a bien fait la fête pendant 52heures.
Oui, les politiciens peuvent nous desepérer parfois, souvent.
Mais pourtant, pas d’excuses, demain il faut TOUS aller voter !
Quoi de plus ragaillardissant dès potron-minet qu’un petit rafraîchissement du museau chez le barbier. Comme je ne me refuse rien j’opte pour un luxueux capilliculteur, sachez que quelques délicates choses existent à Rennes. Je débarque donc sur la charmante péniche du salon mouch’, qui fleure bon le savon et l’après-rasage. Je m’installe avec enchantement dans l’un de ses confortables fauteuils matelassés, et je bascule la tête en arrière attendant impatiemment que l’on s’occupe de moi. Retentit alors de l’autre bout de la péniche ce qui me semble être le son d’une guitare, puis un clavier et un zigoto entonne une ritournelle. C’est pas possible! Même chez le barbier un samedi matin au lendemain d’une joyeuse et longue nuit, les groupes des Bars en Trans sont toujours là, pas moyen d’être tranquille. Je me fais une raison, pas la peine de taper un scandale et qui sait, cela pourrait s’avérer agréable. Et je dois confesser que l’envolée élégiaque du pianiste qui a fait une sympathique démonstration d’agilité à la Lizst, ou presque, m’a convaincu ; Captain Kid chez le coup’tiff est plus engageant que NRJ radio number one !
Salut messieurs! Une fausse rumeur a circulé sur le fait que j’attendrais ici depuis 45 minutes à cause de votre supposé retard. Heureusement démentie depuis! Mais du coup, je vous propose une interview « rumeurs » !
J’ai lu sur les internets que vous seriez un groupe monté de toutes pièces comme les Spice Girls … Vous confirmez ?
Oui
Est-ce qu’il y a un lien de parenté entre vous et le célèbre « Orchestre Aloha » de Limoges (animation de mariages, baptêmes, comité d’entreprises, …) ? Ils sont d’ailleurs en concert ce samedi au Leclerc d’Angoulême !
Tout à fait! JB jouait du yukulélé dans le groupe!
Gaetan, une rumeur dit que tu imites Maïté à la perfection … Vous confirmez tous ?
C’est vrai, et il fait même vachement bien Bruce Willis en VF (ndlr. Je confirme c’est bluffant) Mais on peut le dire, il imite aussi bien Maïté que votre source, Gabin pour ne pas le nommer, pue des pieds!
Après avoir fait les premières parties de Julien Doré, avez-vous une rumeur à lancer sur lui ?
Il aurait obtenu des conseils capillaires auprès de Matthieu.
On entend souvent parler du complexe d’infériorité des bas-normands vis-à-vis de vous autres haut-normands … Véridique ?
Oh oui!
Certains racontent que je n’aurais jamais fait d’interview avant … Votre avis ?
C’est faux!
Haha et pourtant si!
Merci les gars on s’est bien amusés!
1-J’ai cherché des interviews de vous pour préparer celle-ci, je n’ai rien trouvé.
Francky 1 : Bah je crois qu’on en a jamais fait. Si à Pau, et à Bordeaux.
Francky 2 : J’en ai aucun souvenir.
Francky 1 : Si, à Black Bass. Donc on en a fait deux.
2- Je ne les ai pas trouvées.
Francky 1 : Nous non plus.
Francky 2 : Je pense qu’ils les ont pas gardées.
3- Vous pouvez nous présenter un peu le projet?
Francky 2 : On se connaît via différents projets qu’on a pu avoir à côté, et puis on habite tous sur Tours. Au détour d’un apéro, on s’est dit qu’on aimait bien la musique africaine et qu’on avait bien envie de métisser musique africaine, musique des îles et ce qu’on sait faire, c’est à dire de la noise.
Francky 3 : Ça a plus été une blague au début et puis c’était quand même un exercice de style qui nous faisait bien rigoler, de jouer des plans qu’on avait pas l’habitude de jouer, en s’inspirant des quelques trucs exotiques qu’on connaissait. Et puis on s’est pris au jeu en fait.
4- Ça existe déjà un peu comme mélange de styles, vous aviez un peu des inspirations?
Francky 2 : Il y a quand même quelques groupes, même depuis longtemps, comme les gars de ce label, Sub Frequency, qui avaient un groupe qui reprenait la Lambada…
Francky 3 : Fool’s Gold aussi, un groupe qui mélange le rock et puis des choses plus tropicales. Mais il y a en a sûrement eu avant, ça c’est un groupe assez récent.
Francky 2 : Et puis il y a Extra Golden.
Francky 3 : Extra Golden c’est vraiment un métissage, il y a deux Kenyans et deux ricains.
5- Alors que vous c’est pas du tout votre culture, est-ce qu’au moins vous êtes déjà allés à Pointe-à-Pitre?
Francky 3 : Moi oui.
Francky 1 : Moi ma mère est sénégalaise. Par alliance. Par recoupement en fait.
Francky 2 : Elle a son passeport depuis peu.
Francky 1 : Oui, elle y est allée une fois.
Francky 2 : Non, c’est plus une sorte de fantasme exotique. C’est comme les mecs qui font du blues.
6- Vous avez une chanson qui s’appelle Zouk Love, vous pouvez me donner votre top 3 des titres de zouk love?
Francky 2 : De musique zouk love? Je pense que je connais aucun titre.
Francky 3 : Moi je vois juste un mec qui est antillais d’origine asiatique et qui fait une sorte de zouk love asiatique, un truc incroyable. Il a un nom incroyable en plus, genre le chinois antillais (ndlr : il s’appelle Vietzoukeur, on vous laisse découvrir cette merveille par vous mêmes). C’est pas bien musicalement mais c’est drôle. Mais sinon je pourrais pas citer de morceau de zouk love. C’est juste que l’intro du morceau fait un peu zouk love dans l’esprit, mais on en écoute pas vraiment.
Francky 2 : C’est pas vraiment le zouk la musique qui nous intéresse. Enfin si, c’est assez cool. A Tours il y a Radio Béton et tous les dimanche matins il y a une émission toute la matinée avec que du zouk et des musiques créoles et c’est fun à écouter, mais après je connais aucun des artistes qui passent et on en cherche pas vraiment, mais juste ce que ça dégage comme zik c’est assez cool. Après on y connaît rien, on s’y connaît peut-être un peu plus dans les trucs africains…
Francky 3 : Ou alors des orchestres antillais mais des années 70, des gros big bands, moi j’ai deux trois disques. Je me suis un peu intéressé à la musique antillaise après coup, pour savoir ce que c’était. Il y avait des orchestres où ils étaient quinze, des trucs avec des cuivres, guitare basse batterie, des chanteurs… Un mélange de musique africaine, de funk et de musique européenne, très cool.
7- Et sinon, comme vous allez remettre le zouk à la mode et que tout le monde voudra faire comme vous, c’est quoi vos bonnes adresses pour trouver des chemises à fleurs et des palmiers gonflables?
Francky 2 : Alors pour les chemises à fleurs, toutes les bonnes friperies.
Francky 3 : Sinon il faut se déplacer, il faut aller au pays. On en a qui viennent de la Réunion, et même qui viennent de Pointe-à-Pitre, vraiment.
Francky 2 : Bon celles de la Réunion elles ont pas tenu le coup. Il en reste une mais elle est un peu petite.
Francky 1 : Moi elle a plus de boutons.
8- C’est assez zouk dans l’esprit la chemise à fleurs ouverte.
Francky 1 : Oui mais ça marche pas toujours.
Francky 3 : Moi par exemple de Pointe-à-Pitre j’ai ramené des espèces de maillots grillagés, en résille. Sur eux ça rend hyper bien les mecs sont baraqués et tout, et sur nous bah ça fait pédés. On les mets sous les chemises ouvertes.
Francky 1 : Personnellement je suis obligé de toute façon vu que j’ai plus de boutons. Mais sur eux c’est la classe, moi ça fait tout de suite plus Franky Goes to Hollywood. Tu connais? Nous en vrai on a découvert il y a quinze jours. Non mais il y a plein de gens qui connaissent pas. Les jeunes ne connaissent pas.
On pourrait croire que ce qui va suivre n’est qu’une simple gesticulation stérile pour justifier mon manque d’assiduité aux concerts (et une potentielle incapacité à faire le job qui m’a été confié ici). Mais non, pas du tout! La preuve : j’ai assisté avec joie à un concert officiel des Bars en Trans ce soir! Mais nous y reviendrons plus tard (ou pas).
Car oui, je peux le dire haut & fort, je pense que ce n’est pas approprié de vous faire ici un compte rendu de concert. Et oui, je n’ai pas peur de faire vaciller toute l’industrie (si cruciale pour notre PIB) des blogueurs de festival! Alors pourquoi me direz-vous?
D’abord je pourrais vous dire que vous n’aviez qu’à y venir! C’est facile, certes, mais pas faux non plus!
Ensuite, je peux toujours vous dire que c’était génial, trop bien, super, wahou, j’ai adoré … mais mon ressenti, c’est trop subjectif, et puis qui vous dit que mes goûts musicaux sont les mêmes que les votres. Combien de fois je suis sorti de concert assez surpris d’entendre certains dire à quel point ils ont adoré ce que j’ai trouvé personnellement à chier, ou l’inverse bien évidemment !
Bien sûr, c’est différent si je raconte ça à un pote qui lui me connait bien, et peut ainsi juger comment interpréter mon opinion! Je reconnais aussi que certaines anecdotes auront toujours un intérêt, comme cette queue-leu-leu de folie qu’on a fait ce soir dans un espace aussi réduit que l’Artiste Assoiffé, dans une sorte de semi transe collective devant Francky goes to Pointe à Pitre ! Et cette queue-leu-leu, croyez-moi c’était bien, très bien et même super bien !! J’ai aussi vu un gars qui a choisi d’abandonner sur le trottoir toutes ses canettes de 50cl d’une fameuse bière à 8,6° d’alcool pour espérer rentrer à l’intérieur et apprécier les 3 dernières chansons!
Alors voilà, je préférerai toujours vous partager deux moments anecdotiques plutôt que vous donner mon avis personnel sur tel ou tel concert!
Attention ! Les réponses des musiciens ont été soumises à modifications. Leur vie n’étant pas vraiment passionnante, il a fallu broder, leur inventer une vie pour préserver le mythe de l’artiste.
Cette fois-ci, ça commence mal. Un mot et j’écorche déjà le nom du groupe. Ne le prononcez donc pas à l’anglaise, on est au Québec, pas au Canada… Mais c’est bien vite oublié car les mecs sont complètement paumés, ils s’attendaient à galérer pour trouver un taxi et tombent sur un run tout dévoué à leur cause. En tout cas, les gars sont super cool avec leurs grosses têtes de bucherons canadiens.
Vous venez d’où ?
D’Montréal. On habite le phare situé juste à côté de Jesse Mac Cormack. C’est grand Montréal mais tous les musiciens habitent le même quartier.
Comment s’est passé le trajet ? Des anecdotes croustillantes ?
On est jamais vernis quand on prend l’avion, il y a toujours un bébé qui pleure à côté et là, ça n’a pas loupé… Sinon, on a failli perdre notre bassiste en route. Il a un nom de famille composé et le mec qui s’occupait de l’enregistrement des billets a déplacé une partie du nom de famille sur le prénom. Le gars des douanes ne voulait pas le laisser passer. Pour une histoire de trait d’union mal placé, on a failli ne pas pouvoir jouer (ndlr : ça c’est vraiment vrai).
Rennes, la première fois ?
On était déjà venus aux Trans. On aime beaucoup la ville mais nous sommes étonnés qu’il y ait si peu d’ours polaires.
J’ai trois cds: Peaches de Stranglers, The Great Escape de Blur ou You’ve Come a Long Way, Baby de Fatboy Slim. Vous préférez lequel ?
On va dire Blur mais on ne connait pas cet album. Sinon, c’est bien Stranglers ? On peut écouter ?
Autobio top chrono
Je m’appelle Nicolas Michaux, j’ai 30 ans, je vis à Bruxelles, je suis d’origine belge. Je suis musicien j’écris des chansons, ça fait 4 ans que j’ai commencé à enregistrer pour ce projet qui est mon projet vraiment solo. J’ai commencé a enregistrer au Danemark où j’ai vécu un an, j’ai commencé à faire des maquettes, et puis j’en suis à la fin du processus puisque je termine le mixage de mon premier album qui sortira en avril.
1- Chanteur populaire ? Qu’est ce que ça veut dire pour toi ?
Nicolas Michaux : Oui, est ce que j’ai dit chanteur populaire… En tout cas, je considère que je fais de la musique populaire, je me sens relativement proche des gens qui traditionnellement faisaient de la musique, après avoir été travaillé dans les champs, faisaient leur travail d’artisans et qui s’exprimaient sur leur vie… j’essaye de faire une musique qui n’est pas extrêmement conceptualisée à l’avance, mais qui est plutôt le reflet de ce que je vis, des endroits où je suis, des gens avec qui je passe mon temps. Et j’essaie d’avoir quelque chose d’assez naturel dans l’expression, d’assez direct par rapport à ce que je chante. C’est pour ça que je dis que ça se rapproche de la musique populaire : l’absence de concept.
2- Dans « A la vie à la mort » tu dis : Et les mots que l’on dit ne disent pas grand-chose. Mais vous ne m’en voulez pas »… Bah un peu quand même ! Est ce que tu peux m’expliquer cette phrase ?
Nicolas Michaux : Il m’est déjà arrivé dans ma vie, où à un moment donné on a beau discuter, essayer d’exprimer ce qu’on a dans le cœur et dans la tête, les mots ne semblent pas rendre justice à ce qu’on voudrait dire. Il y a toujours l’impossibilité de trouver des mots qui peuvent expliquer une situation, ça arrive, je pense, souvent. Parfois pour des grands bonheurs ou des grands malheurs, mes mots sont parfois insuffisants. La conclusion dans cette chanson là, c’est que malgré tout, même si c’est loin d’être facile, on ne s’en veut pas… on peut continuer le cœur léger.
3- Le titre de ton EP est « Nouveau départ »…
Nicolas Michaux : Non, non en fait c’est ce qui a été écrit. Mais en fait l’EP n’a pas de nom, c’est juste le titre de la première chanson.
4- Ah ! Et bien sais-tu qu’il y a un film avec Matt Damon qui porte le même nom où le protagoniste plaque tout et part vivre dans un parc zoologique, est-ce que tu t’en es inspiré ?
Nicolas Michaux : Ah bon ! Il faut que je voie ce film, cela n’a aucun rapport puisque j’apprends l’existence de ce film. Mais pourquoi pas tout quitter pour aller vivre avec les animaux ! Mais cela me fait penser à cette ethnologue qui part vivre avec les gorilles, je crois avec Sigourney Weaver, « Gorilles dans la brume ». Oui, ce genre de film c’est pas mal. Mais nouveau départ c’est un peu ça, finalement le mythe de pouvoir recommencer les choses à zéro, repartir sur une page blanche.
5- Tu es allé vivre au Danemark, pays où la zoophilie est autorisée, cela a-t-il motivé ton choix ?
Nicolas Michaux : Ah bon !? Ah non, non il n’y avait pas de zoophilie là-dedans. Dans la mer j’ai vu des dauphins, mais j’ai eu aucune pulsion. Pas de zoophilie dans l’album ni l’EP, malheureusement… Peut-être pour un autre !
6- Dans « Nouveau Départ » tu dis : « Don’t play around here with your kids », est-ce qu’il s’agit d’une campagne de prévention vis à vis de la pédophilie en Belgique?
Nicolas Michaux : Evidemment non ! D’abord parce que la pédophilie en Belgique est totalement passée de mode, maintenant c’est le djihadisme qui est à la mode. Ensuite, la chanson est plutôt « A man said, don’t play around here with your kids »… ce n’est pas moi qui dis de faire attention, donc je suis plutôt du côté des gens qui jouent avec les enfants !
7- Étant donné que tu as pas mal voyagé, as-tu un conseil de destination pour les vacances de Noël ?
Nicolas Michaux : J’imagine qu’il faut plutôt aller vers le sud. Peut-être dans des pays non chrétiens, comme ça on est sûr d’éviter la messe de Noël, pour être un peu tranquille. Je pourrais aller à Essaouira, au bord de l’Atlantique. A mon avis il doit y avoir encore des belles journées à cette époque-ci de l’année.
Bonus : La chanson de Noël de Nicolas Michaux
Attention ! Les réponses des musiciens ont été soumises à modifications. Leur vie n’étant pas vraiment passionnante, il a fallu broder, leur inventer une vie pour préserver le mythe de l’artiste.
J’espérais la chanteuse mais trois mecs poilus sont arrivés à la place. Pas de chance mais pas de quoi altérer mon talent journalistique déjà presque inexistant. C’est donc entre deux énormes bus que l’on a attaqué l’interview en attendant l’un des musiciens parti chercher les clés de leur énorme duplex situé en face de la gare.
Vous venez d’où ?
De Marseille. Ca s’entend pas ?
Comment s’est passé le trajet ? Des anecdotes croustillantes ?
Vraiment tranquille ce transport, pas grand chose de croustillant… Ah si, à un moment j’ai acheté un sandwich. (ndlr : Véridique)
Rennes, la première fois ?
On était jamais venus. On est curieux de voir la ville même si on a un peu l’impression d’arriver à Marseille avec tous ces travaux…
Un cd à mettre dans le taxi ? Ou le match de foot peut-être ?
Du foot ? Tu rigoles, on est des musiciens quand même. On va plutôt opter pour un bon cd. Disons, Shake Shook Shaken de The Do (et ça joue les gros durs….) et Choose Your Weapon de Hiatus Kaiyote.
On a mis Sparks de The Do mais j’étais déçu pour le foot. J’étais chaud pour faire le match Stade Rennais-OM dans le van et chambrer un peu les marseillais (ah bon, on a perdu ?). On s’est dit malgré tout qu’ils auraient pu prendre le bus avec les marseillais. Là, ils en auraient eu à la pelle des anecdotes.
Attention ! Les réponses des musiciens ont été soumises à modifications. Leur vie n’étant pas vraiment passionnante, il a fallu broder, leur inventer une vie pour préserver le mythe de l’artiste.
Cheveux au vent et tête en l’air, Jesse Mac Cormack arrive au run avec une demi heure de retard. Il a pas l’air énervé le petit gars… Ou alors, c’est le jet lag. On s’échange les politesses habituelles et je me dis qu’il est sacrément aimable le bougre. Ca doit être l’air du Québec… En tout cas, ça change de l’artiste parisien bobo-hipster avec un énorme boulard.
Tu viens d’où ?
Montréal, je vis dans un phare en plein coeur de la ville
Comment s’est passé le trajet ? Des anecdotes croustillantes ?
Impossible de dormir dans l’avion, j’étais trop pensif, l’inspiration me transcendait. J’ai finalement réussi à m’endormir mais ce fut de courte durée, la nana d’à côté est partie vomir aux toilettes. Une minute de plus et c’était sur mes genoux.
Rennes, la première fois ?
Et oui, c’est super cool en fait. J’avais un apriori … Pour moi, la Bretagne c’était temps de merde et le souvenir d’un breton gros con croisé à Montréal.
Un cd à mettre dans le taxi ? Ou le match de foot peut-être ?
Tu t’en doutes, le foot, c’est pas le sport national du Québec. On va plutôt mettre un cd. Le dernier Caribou (pas trop cliché le mec…), ça te dis ?
On a mis Our Love de Caribou et discuté de nos goûts musicaux. Je l’ai déposé au 1988 Live Club. Il a enfilé son écharpe en peau de phoque et est partit en me laissant seul dans mon Van. Il était quand même bien sympa ce québecois.
On m’a souvent dit de ne pas mêler vie personnelle et professionnelle, certains osent même dire « jamais »! Il faut pouvoir éviter toute source de trouble à ses objectifs, tout obstacle à la réussite professionnelle. En théorie.
Car, en pratique, vous l’aurez compris c’est plus compliqué.
Hier soir, je prends la route pour ma deuxième mission, concentré sur mon « chouette » objectif, bravant la foule déjà en pleine débauche d’énergie festive … jusqu’à ma rencontre fortuite mais fort agréable avec un vieil ami costarmoricain. Sans m’en rendre compte, en l’espace d’un instant me voilà installé dans un bar, bière à la main… oups, et ma mission? Quelques instants de remise en question, lorsque démarrent les premiers riffs d’un groupe de rock! C’est bon on est dans le thème, nan? Le groupe semble s’être récemment formé mais c’est cool, en plus il y a un clavier, parce que moi j’aime le clavier, vraiment! Ma critique musicale va bientôt s’arrêter, le chanteur nous explique entre 2 chansons qu’ils hésitent entre 3 noms pour le groupe, les votes du public sont partagés quand soudain, me voilà sur le cul, au sens propre. Un ours a violemment investi mon espace, débarquant de nul part une rose dans une patte, un verre de double whisky cola dans l’autre. Une fois relevé, j’assiste à une de ces scènes typique de comptoir : il déclare sa flamme (apparemment aussi forte que sa corpulence) à une pauvre demoiselle. Le refus aura été tout aussi imposant, laissant notre ours mal léché face à son destin nocturne : s’enfuir dans le calme ou rester là et faire chier tout le monde. Je vous laisse deviner sa décision !
En tout cas, ca faisait longtemps que je n’avai pas observé autant de personnes se rassembler si vite, si fort autour d’un même objectif commun : chasser cet ours clairement pas adapté à la vie en société ! Résultat, cette chasse à l’ours et ce temps partagé entre amis furent très rigolos, mais il est déjà minuit et je dois bien avouer ma faute, pour espérer être pardonnable, car je dois l’avouer, hier soir j’ai péché … au bateau ivre!
- Vous venez d’où ?
- Comment s’est passé le trajet ? Des anecdotes croustillantes ?
- Rennes, la première fois ?
- Un cd à mettre dans le taxi ? Ou le match de foot peut-être ?
A suivre…
© Ayah, Collectif 18-55
1- Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux te présenter ?
Cléa Vincent : Je suis auteur compositeur interprète. J’ai étudié le piano de façon assez classique en conservatoire, école de jazz etc. Je me suis mise à chanter en 2011, et j’ai rencontré petit a petit les membres du groupe actuel. Parmi eux il y a Raphaël Léger, le bassiste de Tahiti 80, avec qui je compose désormais. Donc j’ai sorti deux EPs, la collaboration de composition avec Raphaël a commencé sur le deuxième EP. Et maintenant pour l’album qui va sortir. C’est ça qui a changé depuis que j’ai commencé.
On fait de la french pop. Les paroles sont en français, mais je dis french parce que dans la musique il y a un côté un peu anglo-saxon.
2- Et de composer à deux, ça change beaucoup de choses?
Cléa Vincent : Oui, je trouve que les chansons sont un peu mieux travaillées ; quand t’es à deux sur un projet il y a plus d’esprit critique. Et Raph comprend hyper bien où je veux en venir, il m’aide vraiment à terminer mes compos, et il a aussi des idées originales. On est quand même meilleur à deux que tout seul je trouve. Et dans l’histoire de la musique quand même les binômes c’est important, si tu regardes Elli & Jacno, les Rita Mitsouko…
3- Stone & Charden.
Cléa Vincent : Ouais, Souchon et Voulzy aussi. A deux a priori on est meilleur.
4- Est-ce que tu pourrais décrire ta musique en trois mots ?
Cléa Vincent : Légère, dansante et romantique.
5- D’ailleurs tu danses beaucoup, notamment dans le clip de Château perdu.Cléa Vincent : Oui j’adore danser ! Je suis un petit peu limitée sur scène par le clavier, mais j’ai pas envie de le lâcher, c’est un tel plaisir de jouer de cet instrument.
6- Après ça peut être assez chorégraphique de jouer du clavier.
Cléa Vincent : Je trouve aussi oui ! Je m’inspire un petit peu du groupe La Femme, ils sont tous derrière un clavier et malgré tout j’adore comment ils sont sur scène, donc je me dis que finalement c’est compatible, on peut jouer avec l’instrument, on peut tourner autour… Les contraintes de l’espace c’est pas forcément grave.
7- Pour découvrir ta musique, tu conseillerais de commencer avec quel morceau ?
Cléa Vincent : Je dirais Château perdu, c’est le plus accessible. Méchant loup en 2, qui donne une autre facette du projet, plus brésilien. Et puis après Retiens mon désir, qui est un peu plus groovy.
Mais je crois qu’il faut être passé par Château perdu et Méchant loup pour apprécier Retiens mon désir, parce que la voix est quand même un peu spéciale.
8- Quelle émotion tu voudrais provoquer chez les gens qui t’écoutent?
Cléa Vincent : En concert j’aimerais surtout que ça leur donne envie de danser. Et sur disque de se détendre et d’être joyeux.
Et pourquoi pas de draguer aussi. Ouais, j’aimerais bien que ça inspire la drague.
J’ai entendu dire que des gens se servaient un peu de ma musique pour choper des meufs. Aimer Cléa Vincent pour un mec c’est une bonne technique de drague, on me l’a dit plein de fois. Ça fait mec un peu sensible, et les filles aiment bien les mecs un peu sensibles.
9- C’est quoi le dernier morceau que tu as écouté?
Cléa Vincent : J’ai beaucoup écouté le Drake qui est sorti récemment. J’ai adoré le clip, comme tout le monde – c’est pas très original, mais on est tous victimes du marketing. J’aime bien quand une musique inspire une danse un peu cheloue comme dans le clip. Comme il y a eu avec Happy. J’aime bien, c’est léger, ça fait du bien.
J’aime beaucoup la danse, mais la danse amateur. La danse amateur c’est encore plus touchant, c’est vraiment le mouvement de l’homme, les mouvements complètement naturels, spontanés. C’est en ça que je me différencie vraiment de Christine and the Queens par exemple, on m’a souvent demandé si je m’en inspirais, et en fait pas du tout. Elle tend vraiment vers la danse professionnelle, c’est ultra contrôlé, et nous c’est l’inverse total. Je suis pas du tout danseuse et je revendique pas du tout ça. C’est vraiment plus instinctif, dans le lâcher prise à 200%.
10- Cette année, il y a un focus sur le Québec dans la programmation. Tu as un artiste québecois à nous faire découvrir?
Cléa Vincent : Trop cool ! Alors j’adore Lisa Leblanc. J’ai très envie de découvrir Antoine Lachance aussi. Et j’ai aussi un petit fantasme un peu pas trop assumé, j’aimerais bien voir une fois Céline Dion en concert !
11- C’est la première fois que vous jouez à Rennes?
Cléa Vincent : Oui, on a même jamais joué en Bretagne. Je suis trop contente !
Je connais pas Rennes, mais la Bretagne c’est un de mes endroits préférés pour aller en vacances. En fait je vais quasiment qu’en Bretagne en vacances. Plus côte sud, les îles du Morbihan. Rennes on sent un peu moins la Bretagne j’ai l’impression, mais bon j’ai vu deux rues. Mais on m’a dit que c’était très cool !
Comme dirait quelqu’un de plus avisé que moi : c’est toi qui cogne le bar, mais parfois, c’est lui qui te cogne.
Nous avons toujours pour ambition de vous faire progresser et d’étendre vos connaissances à l’infini par le truchement de ce blog. Ce n’est pas une tâche aisée, mais qui ne tente rien n’a rien. L’objet de cet article portera donc sur les nouvelles formes de vocabulaire en vogue chez les individus de moins de 25ans. Si vous êtes plus agés ne lâchez pas le fil tout de suite, c’est à cela que l’on reconnait un vieux.
Ce novlangue déploie tout son potentiel dans les milieux branchés dont les concerts font allègrement partie, ce soir nous avons donc eu un parfait exemple de tribu normcore incarnée par le groupe Cléa Vincent. Une savoureuse électro-pop que l’on pourrait qualifier de FreshyFresh ! Car le novlangue permet les pirouettes les plus aberrantes. En tout cas ils possèdent une reprise du tube « Sous le vent » de Garou et Céline Dion, tout à fait personnelle. La chanteuse arborait un t-shirt orange plissé et un super short taille haute, tout cela sur la magnifique moquette du bar la Place : du plus bel effet. La décontraction voire la nonchalance caractérise les normcores, en l’occurrence le groupe saluait ouvertement toutes leurs connaissances dans la salle : « Hey salut Jérémy! ». Des gens sympas en somme. A un moment, j’ai même cru au miracle, la chanteuse a entamé un solo de clavier aux accents de Supertramp, et puis en réalité ce n’était qu’un interlude de 30 secondes à peine. J’étais tellement désappointée que je suis partie, sans demander mon reste. Alors passons donc à une nouvelle catégorie, le dark clubber; bien que cela semble être un non sens ce specimen existe et Gordon est un de ses fervents représentants. Avec ces énergumènes on ne sait pas réellement sur quel pied danser, tantôt sensuel et planant et tantôt rempli de turbulences ethniques. Certainement embarrassé par cette schyzophrénie, le Dj a coupé court à son tiraillement intérieur et à feint un arrêt inopiné de son ordinateur durant 30 secondes….Comme par hasard ! Et pour mettre tout le monde d’accord, dont lui, il a balancé une grosse techno, incorrigible clubber. J’en avais plein les oreilles, et une nana dégoutée de son jägger bomb, l’a recraché en grande partie sur mon manteau; abusé ! Finissons donc avec la crème de la crème, les héros de la formule, les gars du hip hop fan du vuvuzela. Les mecs de Espiiem nous ont ambiancé un max et ont proposé 30 secondes de bordel pour les attentats du 13 novembre, et ça c’était sympa.
Le premier soir des Bars en Trans, c’est toujours délicat.
Si tu passes une première soirée de merde, ça va être un peu dur de se motiver pour la suite. En même temps il faut se préserver, ne pas partir trop vite, trop fort : le festival est avant tout une course d’endurance.
C’est donc déterminée à voir un maximum de concerts sans perdre trop de points de vie que je me dirige vers le 1988 pour une soirée québecoise qui s’annonçait douce, chaleureuse, solaire, afin de nous envelopper de confiance pour le démarrage de cette nouvelle aventure.
J’arrive à la fin du set d’Elliot Maginot. Bon. J’ai pas vu grand chose, mais j’ai ouï dire que c’était un peu chiant. J’ai pas vraiment d’avis, mais rien n’excuse cette coupe de cheveux.
Arrive ensuite la star de la soirée, Jesse Mac Cormack. C’est plutôt joli, mais on a à peine le temps de rentrer dedans que c’est déjà fini. Pour l’endurance, on repassera. Et puis bon, il y a du mieux sur les cheveux mais c’est pas encore ça.
Du coup je suis bien embêtée : j’ai très envie de voir si le groupe « Avec le soleil sortant de ma bouche » est à la hauteur de ce nom génial et de mes disco espérances, mais il faut attendre 50 minutes… 50 minutes à fumer des clopes sur la dalle colombier, merci mais non merci (en plus je fume pas.)
Je me décide alors à regagner le centre-ville et le Backstage. Mon pass ne me permettant pas de passer devant la plèbe, je dois faire la queue comme vous autres. Voyez, en ces temps d’union nationale, on abolit les privilèges. Comme toujours quand on patiente dehors pour rentrer dans des bars trop petits, on se demande si finalement un festival dans des bars, en décembre, en Bretagne, ce serait pas un petit peu con. Non?
Holybrune a visiblement terminé, tout le monde se casse. Sympa pour la suite. La suite, c’est Rufyo : c’est sombre, c’est assez poignant, bien qu’un peu trop boosté à l’autotune pour moi. Le public apprécie visiblement, deux mecs s’engueulent pour une classique histoire de sac à dos qui gêne puis finissent par se faire un gros câlin. C’est plein d’amour, c’est mignon, c’est Charlie. Rufyo a une drôle de coupe de cheveux jaunâtre, mais je voudrais pas donner de l’impression de faire une fixette sur le sujet.
Je sors, il pleut, je m’engouffre dans le Bar’hic par désespoir. Le groupe a l’air marrant, c’est rock mais country, folk mais garage, c’est chouette, c’est Marietta. Je trouve que le chanteur ressemble à Norman mais en même temps je vois pas grand-chose donc je raconte peut-être n’importe quoi. Ce que je peux vous dire c’est que bordel, 2015 signe visiblement la banqueroute de nombre de coiffeurs. En tout cas la sécurité danse, et ça je crois bien que c’est un putain de bon signe.
Est-ce que c’est une bonne première soirée? Je ne sais pas les gars, la nuit est encore jeune. La suite demain. D’ici là, prenez soin de vous et putain, lavez-vous les cheveux.
Pour ma première interview de ces Bars en Trans 2015 (et première interview … tout court) on m’avait donné pour consigne de me rendre à 17h au 1988 Live Club et y rencontrer le groupe québécois « Avec le soleil sortant de sa bouche ». J’étais là, j’étais en forme, j’avais déjà mes questions, je me sentais prêt à en découdre, et sortir de ces 15mn avec une belle interview pour ma première. Et puis franchement, j’avais hâte de poser la question que tout le monde se pose : pourquoi ce nom ? Et j’avais même d’autres questions derrière !
Finalement, on m’annonce que le groupe a eu du retard sur la route, n’a pas encore fait ses balances et mon interview est compromise… Pas de problèmes, je m’adapte ! Je me retrouve embauché par le régisseur pour l’aider à finir les préparatifs mais je n’oublie pas ma mission : une interview d’artiste! Et pas un compte rendu de notre technique choisie pour fixer le panneau au dessus de l’entrée et lui éviter une fatale prise au vent…
Je files donc rejoindre en loge Elliot Maginot, jeune et sympathique artiste québécois, pour faire mon interview, sauf que je n’étais pas préparé. J’ai découvert son existence il y a trente secondes et je dois pourtant aller au bout de ma mission… On s’assoit, il doit sentir mon hésitation et me propose une bière pour démarrer : ca y est on trinque, on est parti ! Improvisation maximale et première question : c’est ton vrai nom ou un pseudo ? Sa réponse est cinglante: on ne pose jamais cette question! Merde, me voilà déjà démasqué dès le début… « Ok, Elliot, je t’avoue tout, je n’ai jamais fait d’interview et en plus, je pensais surtout me retrouver face à tes camarades de Avec le Soleil… Donc je ne te connais pas et je n’ai pas préparé de questions! Si on se contentait de discuter un peu tous les 2? »
Et voilà comment 15mn d’interview se transforme en 30mn de discussion avec une toute autre personne! Sauf qu’une discussion est beaucoup plus difficile à transposer ici, et je risque surtout de vous ennuyer. Je vous épargne mes anecdotes de voyages, mes blagues sur l’accent québécois et mon pote Guigui de Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue… Nan, parlons plutôt d’Elliot. Voici donc ma bio express et partielle d’Elliot Maginot
– Il a grandi dans la même ville que le batteur de « Avec le Soleil sortant de sa bouche » (mais ne savait pas qu’il était lui aussi musicien avant cet après-midi… le monde est petit!)
– Il a décidé de se lancer à 100% dans la musique il y a peu et a donc quitté son job à Montréal en Juillet cette année.
– En parlant de son ancien job, il a eu le plaisir d’être payé pour coller lui même ses propres affiches de concert!
– Il aimerait qu’on décrive sa musique comme du « folk planant »
– Il écrit ses chansons de manière « chaotique », en s’appuyant ses des notes écrites à la va-vite sur un petit carnet, le point commun dans ses textes : le « relationnel »
– Faire sa première vraie tournée en France dans ce « contexte difficile » lui a apporté un surplus de force et de motivation.
– Il fait notamment la première partie de Coeur de Pirate (et non, pour les mauvaises langues, aucun lien avec le contexte difficile cité plus haut!).
Autobio top chrono
Holybrune : je viens de Paris, j’ai toujours baigné dans la musique, mes parents en faisaient. Au début je ne me destinais pas du tout à ça, j’ai fait des études de marketing. Et puis j’ai rencontré Dabeull et on a commencé à faire du son électro-funky en anglais. Et puis je me suis dit : pourquoi pas faire mon projet perso ! Finalement je trouve ça plus légitime de chanter en français, Dabeull fait toujours la prod de mes morceaux. Les Bars en Trans sont ma quatrième scènes, c’est le début.
1-Dans tes clips, il y a une vrai recherche vestimentaire, tu les achètes où tes habits?
Holybrune : je bosse avec Méryl Flambert, on dig des styles qu’on aime bien. Et je m’en fous des marques !
2-Quel est le plat que tu cuisines le mieux ?
Holybrune : ahah ! Le poulet au curry de ma grand-mère, c’est sa recette.
3-As-tu un message à adresser aux femmes?
Holybrune : je suis dans le mode « s’accepter telle qu’on est ». Je déteste les nanas qui vont être trop superficielles. Je trouve ça dommage que la femme change en fonction de la mode, et ce serait cool d’évoluer un peu par rapport à ça. Même si ça ne m’empêche pas d’être coquette, faut pas éxagérer ! La chirurgie esthétique, je trouve ça horrible.
4-Pour l’instant, qu’as-tu perçu des Bars en Trans?
Je suis super contente, je le fais à cent pour cent, c’est vraiment chanmé.
Je dirais que ce festival donne sa chance à la nouvelle génération, la nouvelle scène française. Dans Trans, j’entends beuverie, bonne esprit, danser et délirer. Et puis faire des rencontres. Et puis je le trouve bien cool le nom !
Bah oui, nous sommes déjà en décembre, nous avons déjà sorti les bonnets et les chapkas, non pas qu’il fasse particulièrement froid mais c’est bientôt noël, et comment ne pas se réjouir à l’approche de ce merveilleux événement familial et gastronomique à la fois. Ou alors vous n’avez pas de famille ou vous n’aimez pas les huitres, mais là on ne peut rien pour vous! Et puis c’est déjà les Bars en Trans.
C’est donc à ce moment crucial de l’année, que l’on réalise que nous ne sommes jamais tout à fait bien préparés à l’heure de débarquer sur un festival, surtout en hiver, et surtout à Rennes. Alors pour vous aider à passer un festival moins pénible que d’ordinaire, voici quelques petits conseils de vétérans de l’exercice :
Top 10 des trucs qu’on oublie tout le temps pour Les Bars en Trans
- Une boite d’aspirine / le grand classique du genre, tout le monde croit pompeusement être suffisamment armé pour affronter les trois jours de festival sans aide médicinale, quelle blague !
- Les bars sont toujours ultra blindés / c’est bien simple, vous n’arriverez certainement pas à voir les concerts que vous aviez prévu…Alors autant improviser.
- Les Bars en Trans, ne font pas partie des Trans / Donc le pass des Bars en Trans ne fonctionnera pas au parc expo.
- Son pyjama / parce que c’est super désagréable de dormir avec des vêtements imbibés de bières
- Sa brosse à dent / dans la même lignée que le pyjou, parce que c’est super désagréable de rouler des pelles à quelqu’un qui sent encore le pastis de la veille, sympa !
- Son chargeur de téléphone / on se figure toujours qu’il est très aisé de retrouver sa bande de gais lurons navigant entre les bars…Erreur ! Une fois de plus, on se retrouve comme une âme en peine sur le pavé humide rennais. Ceci dit, cela ne dure jamais très longtemps si vous avez le goût de la rencontre; l’autochtone vous ramassera sans rechigner.
- Un plan de la ville / non je déconne
- Une montre / pour pouvoir raconter à ses amis, retrouvés par hasard au petit déjeuner, à quelle heure indue la soirée s’est achevée pour vous et vos nouveaux acolytes
- Le nom des groupes que vous êtes parvenus à entrevoir au cours de la soirée / vous pouvez toujours en inventer : tropical bananas, jogging du dimanche, Great funding Crew… Une tromperie d’usage permettant de rester dans le coup.
- De boire de l’eau / s’agissant certainement de l’épreuve la plus complexe à relever, nous vous conseillons de vous munir d’une gourde d’eau de source. A un moment vous allez la perdre, il ne vous restera plus qu’à vous rabattre sur l’alcool, ça tombe bien; tous les bars sont ouverts
Et bien voilà le cocktail idéal pour un festival inratable, c’est si simple de se faire plaisir ! Vous nous en direz des nouvelles.