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Site Bars en Trans
vendredi 7 décembre 2012 / 0 h 53 min

Fidèle à lui-même, on a passé un chouette moment avec Tanguy Destable alias Tepr. Une bonne demi-heure de discute durant laquelle il évoque pour nous son amour pour le skate, la bass music US et la folie des tournées.

 

Mmm… Il doit y avoir Tony Alva et compagnie là ? Le skate board c’est 15 ans de ma vie, à la vie à la mort. Ce qui me plaisait dans le skate, c’est l’esprit crew. Je skattais avec 6 gars de mon coin, on allait sur le parking d’Euromarché parce qu’il n’y a que des pavés à Morlaix. On achetait le matos par correspondance ou on allait  à Paris chez Street Machine. J’avais customisé des Méphistos qui étaient, et sont toujours des pompes de vieux mais qui étaient super robustes. On a fini par tous arrêter avec les études. J’ai eu peur des blessures aussi, je commencais à tourner, j’ai dû choisir. Maintenant il m’arrive lorsque je suis en tournée dans des lieux mythiques du skate, comme ce fut le cas avec Yelle aux États-Unis, d’acheter un board pour 5 minutes de plaisir et de la laisser après à un gamin (rires).

 

Un putain de label qui m’a complètement retourné quand j’étais ado. Le premier Dre, « the chronic », ensuite Snoop, 2pac. C’est un label majeur qui a eu sur moi une influense décisive.

 

C’est sûrement l’instrument de musique que je déteste le plus au monde, c’est l’enfer a programmer, et le mini écran détruit les yeux.  Mais on a quand même reussi à sortir 3 albums avec mon pote Lionel Pierres d’ Abstrakt Keal Agram. On avait passé tout un été à repeindre la maison de ses parents pour pouvoir se la payer. Aujourd’hui, je suis tellement content de l’avènement de la MAO, des plugins etc… Je ne suis pas du tout nostalgique de l’analogique même si je reste fan de la dynamique et du groove de la MPC.

 

Ah, Rappers From Hell ! C’est un collectif que j’ai monté avec des potes des beaux arts début 2000 avec David Moreau et Samir Mougas. On graffait et on taggait un peu, c’est toujours cette histoire de crew, d’être avec des potes qui aiment les mêmes choses, qui partagent les mêmes influences.

 Tu étais aux beaux arts de Rennes ?

De Quimper ! Super ghetto, comme tu peux l’imaginer !

C’est mon tatouage, enfin non ce n’est pas le mien précisément mais j’ai aussi un clavier sur le bras. J’ai, en toute modestie, un « T » sur l’autre bras. Bravo la mégalomanie ! En fait ces deux tatouages sont juste là pour symboliser la tournée americaine avec Yelle. Pour moi, et cela je le pensais déjà avant de faire de la musique, la tournée américaine, c’est l’avènement. Avant d’y aller ca me semblait inaccessible, un rêve inatteignable. Et puis Yelle  et son producteur Grand Marnier m’ont offert la possibilité de le réaliser, je ne les en remercierais jamais assez. Le tatouage, je l’ai donc fait à New York pour graver symboliquement cette histoire sur mon corps. C’est tellement ouf qu’il fallait que je fasse un truc pour m’en rappeler.

 

Les bandes son de jeu vidéo… On a tous eu une Master System ou une Nes, j’ai tellement trippé sur la musique d’Alex Kid ou de Shinobi. Mais la musique 8 bits est très vite devenue pénible. J’ai quand même fait un morceau « 8bits love », parce que l’altération du traitement 8 bit sur le son est intéressante.

 

On a fait ce logo avec Grand Marnier pour mon site, j’avais tenté une petite expérience pendant un an de faire un morceau par mois, que j’offrais en téléchargement. J’avais environ 200 téléchargements par mois avec des retours cools. C’était une phase pendant laquelle je ne savais pas trop si je devais continuer à creuser sur la techno ou plutôt retourner à mes premiers amours qui sont le rap et la musique experimentale « black ». J’ai donc creusé, ça m’a permis d’avancer. Je sais maintenant que j’ai plus envie d’avancer dans la lignée de « Côte Ouest ».

 

 

Les armoiries de ma ville et sa célèbre devise « S’ils te mordent, mords-les ». Je l’adore, j’ai même voulu me le faire tatouer pendant un moment, mais n’ai pas eu le temps de le faire.

 

Le truc de malade, on l’a fait deux fois avec yelle, c’était dingue, j’y repense toujours avec des frissons… La première fois on a rempli une tente avec 6000 personnes, la seconde avec 8000 personnes, et  ce avec deux horaires complètement differents mais toujours avec une ambiamce  incroyable, dans la vallée avec les palmiers et une prog de malade. C’est pour moi l’image mythique de l’amérique.

 

Je sais pas… Je dois trouver un truc ?

Ouai je vais t’aider, ca fait 7 ans que tu as sorti « Côte Ouest ».

Ouai, j’y repensais l’autre jour, c’est dingue… Ce sont 7 années de folie pure avec des peurs comme celle de quitter Abstrakt, celle de mettre TEPR de côté…

J’ai toujours l’impression de pas avoir prouvé ce que j’ai à prouver donc c’est cool, je suis toujours en mode « fight ».

 

Donc tu sors un nouvel album ?

Écoute je suis en train de le mixer, ça discute avec les labels, j’ai la chance d’avoir un management hyper motivé qui aime ma musique et qui a fait ses preuves avec plein d’autres groupes. 7 ans après, je vais donc reprendre là ou je m’étais arrêté, l’après « Côte Ouest », dans sa continuité, riche de toutes ces incroyables expériences passées.

 

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