Chaude, embuée, aquagym, musique délurée et karaoké, les curieux et les baigneurs courageux ont pu profiter de l’ambiance technicolor de la piscine Saint-Georges. Organisée par le collectif Les Gérards, la fête avait une petite ambiance de boom, mouillée et électrique ! Si j’avais eu mon maillot de bain, je crois que j’y aurais fait un petit plongeon ! Mais bon, je ne pouvais m’attarder car en ce samedi 9 décembre, dernière soirée de Bars en Trans, il y avait encore beaucoup de concerts qui valaient clairement le détour.
Contraste quelque peu perturbant en entrant dans La Chapelle du Conservatoire. Magnétique et élevée, communion mélancolique. Guitares aériennes, sombres violons – notamment celui de Yann Tiersen – et percussions diaboliques résonnaient sur les vieilles pierres de l’édifice religieux, promesse de belle apocalypse. Balades mélancoliques à la Sigur Rós, désespoir amoureux sordide et magnifique dans « Like Lovers Do », Emilie Quinquis, alias Tiny Feet, nous toucha par sa grâce.
Nathan du Villejuif en train d’allumer le feu !
Quand j’ai poussé la porte du Penny Lane, j’ai pénétré dans ce qui ressemblait à un hammam, plein à craquer. Il y avait foule, le Villejuif Underground était attendu. Lewis Evans, qui jouait en première partie n’a rien fait pour calmer le jeu. Son folk coloré et joyeux, tirant tantôt vers le rock tantôt vers le blues, a fini de chauffer un auditoire conquis, déjà très très chaud. L’excitation et la fournaise se sont transformées en bourbier déluré et poisseux, collant très bien à la musique du Villejuif Underground, lorsque ceux-ci ont pris place sur scène. Saturation des guitares et du piano, un petit quelque chose de Lou Reed dans la voix, j’ai compris la référence au cultissime groupe de New York. La comparaison s’arrête cependant là, le groupe franco-australien sonne un peu country, un peu garage, un tout petit peu punk, un peu Beach Boys. Un peu bordélique. Extrêmement talentueux.
Beaucoup d’amour durant cette sublime édition des Bars En Trans
Je me suis finalement arrêtée au Carnaby. Ambiance plus intimiste, petit pub rue de la Soif. J’y allais pour boire un ou deux calvas. J’y allais surtout parce que, invité par Kerviniou Recordz, un certain Jessica 93, Bretagne oblige, y passait quelques galettes.
Bars en Trans over. Presque. A l’année prochaine !