Vous avez préféré faire la grasse mat ? Récupérer de votre soirée arrosée du jeudi soir ? Et vous avez loupé les Cayman Kings ? C’est vraiment dommage car ce groupe c’est de l’énergie en boite de chocolat gorgée de LSD, venue tout droit des 60’s !
Acidulé et tranchant, leur garage psyché rétro a réveillé le spectateur, trop heureux de pouvoir bouger à une heure aussi inhabituelle.
Après le premier son, le chanteur, Tim, lance : « On est les Cayman Kings ! On sait qu’il est que 14 heures, mais – d’une voix sensuelle – vous pouvez vous approcher ».
Sont-ce les boucles brunes ? Le jeu de scène très dynamique qui happe l’attention du public ? Quoi qu’il en soit, l’attitude du frontman me rappelle un peu Jim Morrison. Sauf qu’il ne s’est pas mis torse nu. Ça aurait été dommage, car tous les autres membres du groupes portaient la même sublime chemise rouge à motif à fleurs à la 60’s, il aurait rompu l’harmonie. D’ailleurs ce que j’ai remarqué en les voyant jouer, c’est que même si Tim, le chanteur, a une très forte présence, l’ensemble du groupe a développé une communication et compréhension au service de l’auditoire. Les réactions du public sont d’ailleurs très enthousiastes !
Le côté rétro du Farfisa nous fait aussi nous balader du côté des 60’s, quoi que leurs morceaux, très énergiques, sont loin d’être des balades. Guillermo, qui en est l’organiste, nous susurre de doux mots en espagnol. J’ai particulièrement aimé l’attitude d’énervement impatient lorsque les Lillois ont joué « Heavy Candy », un son dont le tempo et la mélodie me rappellent « London Calling » mais qui aurait été revisité à la Yardbirds. Le chanteur s’élance dans le public, joue avec lui. Marvin, à la batterie, mène la cadence. Max, à la guitare, donne la réplique au chanteur et fait un putain de solo de guitare plein de fuzz et de disto. Miam !