Pas de portrait pour cette interview, il faudra se contenter d’images mentales. Mais par bonté de cœur je vais vous faire une description à l’aveugle des 5 membres du groupe et puis votre imagination fera le reste. Il y a donc un grand Brun à bouclettes, un autre grand Brun moins bouclé dit Maxou arborant une barbe savamment taillée, ensuite il y a un blond et un autre gars châtain avec une très longue queue de cheval et des faux airs de David Boring des Naive New Beaters. Le cinquième membre était absent nous n’avons qu’à dire qu’il est roux avec des lunettes. Derrière ces Cinq jeunes éphèbes qui n’ont rien d’un boys band, malgré le troublant casting « pour tous les goûts », on découvre le projet tentaculaire Holy Oysters.
1 – Je n’ai pas vraiment compris le concept, alors pouvez-vous me l’expliquer?
Max : Pour faire bref, c’est une métaphore pour appeler à une idée globale. Dans un monde parallèle il y a cinq continents, tribus, communautés; ils prient tous leur dieu qu’ils pensent seul et unique, en réalité ils prient tous quelque chose d’assez semblable, représenté par les symboles que l’on voit sur nos visuels et que l’on porte autour du cou. Ils se rendent compte que les cinq symboles ensemble donnent quelque chose d’encore plus fort, c’est un peu cheesy mais en gros c’est ça. Et les Holy Oysters en fait ce n’est pas nous, ce sont les cinq signes.
Maxou : Nous on est les pantins
Max : Nous sommes les prophètes. On ne communique pas sur notre image, on pense que ça ne sert pas le propos. mais on ne se cache pas non plus.
Du coup ça me fait penser à Captain Planet, où chacun avait un élément symbolisé par des bagues de couleurs !
Max : Ahhh, terrible ! je n’y avais jamais pensé.
Maxou : y’a les Power Rangers aussi.
Akim : Et les Chevaliers du Zodiac
Max: Et Dragon Ball Z. Toutes les dragon ball ensemble donnaient un super pouvoir ! Je pense que ça fait partie de notre culture à tous, ça parle à la génération Y. Qui est passée par toutes ces phases là, à la fois super héros, à la fois manga. Ça vient de là, mais bon traité différemment.
2 – Vous aimez bien le concept apparemment, alors j’ai deux questions de philo au choix :
« Peut-on se mentir à soi-même? » Ou « Faut-il préférer le bonheur à la vérité? »
Max : On peut faire les deux en une en fait, se dire qu’on se ment à soi-même en préférant le bonheur à la vérité. Alors se mentir à soi-même c’est un sujet que je connais bien, donc je veux bien commencer à répondre. Comment dire…En gros, tu peux te mentir à toi même en surface, ça c’est évident dans le sens où tu vas agir en fonction de ce que tu as envie de refléter, dans ce sens là tu mens par rapport à l’image que tu projettes. Mais en vrai, dans le fond, tu sais ce qui se passe. Soit c’est toi qui l’enfouis, soit ça ressort d’une manière ou d’une autre. Ça revient sur la vérité, ça éclate toujours au bout d’un moment. Chaque question philosophique relève de la balance, tout dépend là où tu t’arrêtes, au fond de toi tu préfères le bleu, mais tous les jours tu vas porter du rouge. En gros tu te mens un peu à toi même et aux autres, mais au fond de toi tu sais que tu préfères le bleu. Ça dépend à quel niveau on place « se mentir à soi-même ».
Maxou : C’est aussi un peu un instinct de survie de se mentir à soi-même. Finalement même politiquement, quand t’es touché par quelque chose qui se passe à l’extérieur, tu ne vas pas forcément faire quelque chose. Donc quelque part tu te mens un peu à toi même.
Akim : est ce que ça ne relève pas plutôt de l’hypocrisie ?
Max : si, mais c’est complètement humain.
Antonin : Se mentir à soi-même, ben on vit un peu dans une société où on est un peu contraint de le faire. En occident, en France, dans les pays assez évolués, dans lesquels on a des besoins pas vraiment utiles et on se retrouve un peu figé là-dedans, et on fait un peu comme on peut. Et c’est un peu lié au fait que la plupart des personnes de notre âge ont des gros problèmes de quêtes existentielles, je pense que c’est lié aussi. Après concernant le bonheur et la vérité, ce n’est pas forcément lié. C’est à dire que tu peux continuellement vivre heureux en étant sincère avec toi et en gérant bien la vérité, tu peux avoir des problèmes dans la vie et être sincère avec toi même et le retranscrire en bonheur. Simplement c’est une question de moteur, de façon de vivre, d’état d’esprit. Donc voilà.
Akim : Vérité ou bonheur…Dans l’absolu c’est être dans la vérité vraiment au fond qui peut rendre heureux, même si souvent on peut choisir la facilité selon la situation et puis mentir. Même si dans un premier temps ça peut être très dur d’entendre la vérité, au fond à long terme, c’est quand même ça qui apporte le bonheur.
Max : voilà c’est ça, C’est vivre dans le monde réel. Est ce que c’est vraiment du bonheur quand tu sais que tu n’es pas dans la réalité?
Antonin : ouais, se mentir apporte du bonheur à court terme.
Max : la vérité fini toujours par éclater, d’une manière ou d’une autre. Un gars qui va au karaoké tous les soirs, à qui tout le monde dit que c’est chanmé ce qu’il fait, ce sera pire encore le jour où il s’en rendra compte…La tristesse absolue. Il ne fera plus jamais de karaoké.
Antonin : S’il avait su la vérité tout de suite, ça aurait été douloureux Mais il aurait peut-être eu la motivation de progresser. C’est bête mais pourtant c’est vrai.
3 – Pour finir sur quelque chose de plus léger, avez-vous un de vos standards de à nous raconter?
Max : Ahh, c’est beaucoup plus des private joke. Ou des blagues de situation
Akim : J’en ai une, mais elle n’est pas drôle
Maxou : ou des répliques de film, qu’est ce qu’on sort souvent ?
Akim : « Saccrwé Youbert », tous les trucs d’OSS 117
Max : on est fan de Rick and Morty aussi
Maxou : Une blaague attends…
Akim : Alors c’est trois merdes, qui s’en vont à la guerre…Et y’a une quatrième merde qui se ramène, une diarrhée et qui dit « moi aussi je veux partir à la guerre! », et les trois lui font « non ! la guerre c’est pour les durs! »