Quoi de plus ragaillardissant dès potron-minet qu’un petit rafraîchissement du museau chez le barbier. Comme je ne me refuse rien j’opte pour un luxueux capilliculteur, sachez que quelques délicates choses existent à Rennes. Je débarque donc sur la charmante péniche du salon mouch’, qui fleure bon le savon et l’après-rasage. Je m’installe avec enchantement dans l’un de ses confortables fauteuils matelassés, et je bascule la tête en arrière attendant impatiemment que l’on s’occupe de moi. Retentit alors de l’autre bout de la péniche ce qui me semble être le son d’une guitare, puis un clavier et un zigoto entonne une ritournelle. C’est pas possible! Même chez le barbier un samedi matin au lendemain d’une joyeuse et longue nuit, les groupes des Bars en Trans sont toujours là, pas moyen d’être tranquille. Je me fais une raison, pas la peine de taper un scandale et qui sait, cela pourrait s’avérer agréable. Et je dois confesser que l’envolée élégiaque du pianiste qui a fait une sympathique démonstration d’agilité à la Lizst, ou presque, m’a convaincu ; Captain Kid chez le coup’tiff est plus engageant que NRJ radio number one !