Mon cœur de vingtenaire en bandoulière, je me dirige vers la Chapelle du Conservatoire pour ReDeYe, le nouveau projet de Guillaume Fresneau (dont j’ai usé les albums du précédent groupe, Dahlia).
Je confesse avoir été ravie que les gens prennent l’initiative de s’asseoir sur la moquette pour écouter le concert. Lui-même étant assis sur scène, il n’y avait pas de raison.
La population du dimanche après-midi est plus familiale, des enfants squattent d’ailleurs le bord de scène.
Après s’être exilé aux États-Unis, ReDeYe est fraîchement de retour à Rennes, avec un univers teinté de son aventure américaine.
Vêtu d’une chemise de bûcheron et d’un jean, accompagné de guitare sèche / électrique et d’une foultitude de pédale d’effets, il chante désormais en anglais mais les intonations si particulières de sa voix sont intactes.
La réverb accentue l’ampleur du son, dans cette chapelle qui offre un écrin si parfait aux morceaux d’americana. On l’imagine croiser le chemin de Tim Riggins ou du Coach Taylor (Clear eyes, full heart, can’t lose), vaquer dans les déserts texans, faire le plein adossé à une station Texaco. Et au détour d’un morceau, la B.O. d’Into the wild d’Eddie Vedder se rappelle à mon bon souvenir.
C’est un moment doux, pour clore un week-end bouillonnant.
Il ne reste plus qu’à rentrer chez soi au terme de 4 jours passionnants, et s’affaler devant un replay de Burger Quizz. Next please !
Klervi