On attaque le deuxième jour de Bars en Trans bille en tête par le concert d’Amor Blitz. Et voilà comment, un vendredi à 19h40 tu ramasses manu militari une gifle.
Les quatre garçons venus de l’Est (je crois, on va dire qu’on fait pas dans le Wiki) s’amusent, c’est ça le truc. Leur musique le permet, entre pop et kraut. Les influences des deux mondes se marrient et une Danelectro plus loin ça cogne sèchement. Jusque là me diriez-vous ça semble rouler comme sur des roulettes, mais Amor Blitz (en écrivant je me rends compte qu’ils portent plutôt bien leur nom) c’est du francophone, et là ça peut être périlleux. Mais non : ils cassent un peu le Café des Champs Libres tout de même, la facilité déconcertante en plus. On n’a pas le mot Blitz dans son blase sans raison.
Pause, verre, pause. La Place est bath et in ce soir avec un plateau de choix composé notamment de P.r2b dont on a déjà parlé ici. P.r2b sublime notre vieille langue en la triturant et la refaçonnant , elle se hisse clairement dans les espoirs. Elle reprend Léo Ferré, allez. Avec Titouan nous ne sommes pas d’accord sur le nom de la chanson mais bon, hein.
Ellipse, verre, pause, verre. Banco pour Bamao Yendé. L’homme, semblant insensible et effacé nous donne à manger et à boire et house et afro-affiliées. J’avoue ne plus beaucoup écouter mais je l’observe : coupe au bol blonde, lunettes rouges en ovale et TN aux pieds. Pas grand monde porte avec brio une veste Nike qui semble constituées de feuilles d’or.