Avant même que le concert ne commence, je remarque le corps de la guitare du frontman bien écorchée. Les premiers morceaux le confirment, les guitares sont aliénantes, on fleurte avec la perte de contrôle. Datcha Mandala véhicule son énergie par sa fougue et son indo-influence. Encens qui embaument ce bar bordélique, nappes et accords rappelant le cithare, notamment via le jeu du second guitariste. Une philosophie ancrée jusque dans leur corps, tatouages, colliers et sourires extatiques. L’invitation est lancée ! Le premier guitariste, chanteur et frontman transpire le psyché, pieds nus dans la lignée d’Hendrix, un brin de Led Zep dans cette voix à la Robert Plant. Je ne compte pas les autres autres envolées psyché/garage à la Kevin Parker. Au Bar’Hic il y avait foule, on pouvait à peine bouger, mais la foule est conquise et se laisse mener à la baguette par le batteur qui a un jeu des plus impeccable! Le concert se termine par un show dantesque sur un son exutoire, un hymne à la volonté de vivre et l’abandon de tout ce qui nous emprisonne. Un petit conseil pour découvrir ce groupe? Ecoutez Misery, ode somptueuse à la tristesse, au combat, à la rage de vivre!