Attention ! Les réponses des musiciens ont été soumises à modifications. Leur vie n’étant pas vraiment passionnante, il a fallu broder, leur inventer une vie pour préserver le mythe de l’artiste.
Cheveux au vent et tête en l’air, Jesse Mac Cormack arrive au run avec une demi heure de retard. Il a pas l’air énervé le petit gars… Ou alors, c’est le jet lag. On s’échange les politesses habituelles et je me dis qu’il est sacrément aimable le bougre. Ca doit être l’air du Québec… En tout cas, ça change de l’artiste parisien bobo-hipster avec un énorme boulard.
Tu viens d’où ?
Montréal, je vis dans un phare en plein coeur de la ville
Comment s’est passé le trajet ? Des anecdotes croustillantes ?
Impossible de dormir dans l’avion, j’étais trop pensif, l’inspiration me transcendait. J’ai finalement réussi à m’endormir mais ce fut de courte durée, la nana d’à côté est partie vomir aux toilettes. Une minute de plus et c’était sur mes genoux.
Rennes, la première fois ?
Et oui, c’est super cool en fait. J’avais un apriori … Pour moi, la Bretagne c’était temps de merde et le souvenir d’un breton gros con croisé à Montréal.
Un cd à mettre dans le taxi ? Ou le match de foot peut-être ?
Tu t’en doutes, le foot, c’est pas le sport national du Québec. On va plutôt mettre un cd. Le dernier Caribou (pas trop cliché le mec…), ça te dis ?
On a mis Our Love de Caribou et discuté de nos goûts musicaux. Je l’ai déposé au 1988 Live Club. Il a enfilé son écharpe en peau de phoque et est partit en me laissant seul dans mon Van. Il était quand même bien sympa ce québecois.