Pas beaucoup en fait. Pas assez surtout. Et pas forcément ceux qu’on voulait voir. Mais quand un festival se passe bien, il y a toujours plus de bières et moins de concerts que prévus. Et puis même si ça nous nous énerve à chaque fois, les bars trop pleins, trop exigus et mal foutus, dans lesquels on ne rentre qu’à force de persévérance et de grands sourires, tout ça fait partie du charme des Bars en Trans.
Bref je n’ai vu ni Feu Chatterton, ni Two Kids on Holiday, ni Ropoporose… La liste des manqués est longue, je vous l’épargne.
Alors j’ai vu quoi aux Bars en Trans ces deux derniers soirs ?
Vendredi, premier stop à la Trinquette pour Birdy Hunt. Pas du tout dans mon programme mais je passais par là, et la Trinquette m’avait déjà rendu service la veille. Ici, pop rock déjà entendue, rien de bien neuf. Mais c’est parfois dans les vieux pots, tout ça tout ça : à défaut d’être innovant, le groupe est follement énergique, le public conquis, c’est diablement efficace.
Suite de la soirée avec Bumpkin Island au Dejazey. Ah, le Deja (il paraît que les gens cools disent ça, mais nous n’avons pas eu de confirmation de gens cools). Ce bar merveilleux où l’on ne vient avant minuit qu’une fois dans l’année, en décembre, pour des concerts toujours complets qu’on entendra de loin, coincés dans le long couloir de la première salle. Astuce soufflée par des locaux : il faudrait prétexter une envie pressante pour avancer, les toilettes étant délicatement situés sur la scène. Bref, après avoir fendu la foule sous les injures et quolibets, j’ai assisté à un fort joli moment. La musique des rennais de Bumpkin Island est belle, belle, belle comme le jour. Sur scène, la maîtrise vocale de la timide chanteuse-Raiponce impressionne encore plus que sur disque. Et puis ils sont tout mignons gentils timides, on voudrait les adopter.
Le samedi, je me réveille de bonne humeur, persuadée qu’après un concert le jeudi et deux concerts le vendredi, je devrais avoir droit à trois moments de grâce ce soir. C’est mathématique. (Spoiler : non.) Comme je n’ai pas pu faire l’impasse sur le goulash d’Yves, ma soirée a finalement commencé à 21h30 avec le concert des belges de Paon (qu’on a interviewé ici). Dejazey oblige, j’ai à peu près rien vu – l’excuse des toilettes n’a pas fonctionné cette fois ci (mais j’ai quand même eu droit aux insultes). Néanmoins c’était très doux aux oreilles, et l’enthousiasme du public sur le titre Shine over me leur promet un succès certain. Ils étaient suivis de The Missing Season, pour un concert que j’ai personnellement trouvé tout à fait oubliable – mais ce n’est que mon avis hein (stop les insultes).
J’ai enfin tenté de rejoindre mes blogopotes pour le set d’Automat au Chantier, ou les gens rentraient au compte-gouttes : on a abandonné et on est allés boire des bières au Gazoline. Mais en soi, tous ces fêtards alcoolisés, ça donnait aussi un beau spectacle. Show must go on.