C’est bien la question qui me turlupine l’esprit depuis quelques années : à quoi bon la musique ? pourquoi ça plutôt que rien ?
Vous ne vous posez jamais la question, vous ?
Peut-être que les Bars en Trans 2013 me donneront un début de réponse.
Visiblement, on est un paquet à aimer ça : le rythme, la chaloupe, la mélodie qui touche ton coeur, la rage, le jump, la larme à l’oeil, l’envie de crier Amour, etc. En arpentant les rues de Rennes ce soir, je vois bien qu’on est nombreux à aimer ça, la musique.
Fort de ce constat et Faible de sa banalité, j’en cherche le motif : pour quelle raison certains musiciens décident de jouer des notes plutôt que de passer leur bac ou faire des confitures ? Pourquoi les gens éprouvent tant de plaisir à écouter de la musique ? Est-ce que tout cela comble un vide ? répond à un besoin ? révèle les faces cachés de nos personnalités ? Passe le temps en attendant (la fin) ?
Jeudi soir, au 1988 CLub, Maya Kamati nous a montré avec sa joie d’être là, que la musique ne connaît pas de frontière : sans comprendre un mot de ses textes, elle m’a emmené avec elle, loin de cette salle aux néons jaune patate. Puis une seconde réponse a été donnée par ToyBloïd. Ils ont rappelé par les slams de la chanteuse et une cymbale éclatée que la vie était intense et si belle, juste là, à saisir, à chaque instant, sur la braise, telle une saucisse qu’on glisse dans une galette moutardée. Ce soir, je n’ai rien vu de beau en live, ni au Kenland – qui ferait mieux de détendre son service d’ordre – ni au Backstage. En revanche, à la Bernique Hurlante (Bars Pas en Trans mais quel bar !), j’ai flairé du bonheur dans les guiboles sautillantes des rockeurs, dans leurs coins de lèvres qui criaient Sourire sur une chanson de Sloy.
Pas de réponse précise à mes interrogations mais quelques feelings. On continuera à y penser : à quoi bon la musique ? René Lacaille nous dirait : « que du bon, que de la joie, c’est magique ». Donc on continue, on savoure et on vibre.
La suite par mes collègues BlogoSphère, moi je taille la route. Ce fut un plaisir, cher public !
Des Kiss.