5 décembre 2013 / Rue Papu, Rennes. 16h45.
Bienvenue aux Bars en Trans, René Lacaille, à Rennes. Il est particulier le public breton ?
Déjà, j’adore la Bretagne. Déjà. J’y connais pas mal de musiciens. La culture bretonne est très forte. En France, vous êtes un peu uniques, vous les bretons. Y’a le Pays Basque aussi, mais je crois qu’ici c’est plus fort. Mon tourneur est breton (Daktari Music), ça fait 8 ou 9 que je tourne en Bretagne, donc je commence à connaître la région, même si la Bretagne est multiple. Et donc ici, à Rennes, le public commence à me connaître et à être réceptif.
Mais au juste, ça fait combien de temps que vous faîtes de la musique ?
J’ai fêté mes 60 ans de carrière à la Réunion cette année (2013) ! J’ai jamais rien fait d’autre, et comme dirait un ami à moi : « c’est un boulot de faignant ha ha ha ! ». C’est simple : j’ai commencé à 7 ans, j’ai 67 ans.
Toute une vie en musique, ça vaut le coup ?
Ah oui, c’est génial ! Bien sûr, il y a des hauts et des bas, t’es jamais sûr d’avoir du pognon, mais pas un mois ne ressemble à l’autre : j’ai toujours aimé ça.
S’il fallait recommencer ? Je recommencerai. Et d’ailleurs mes gamins font la même chose.
Pourquoi tu fais de la musique ?
Je sais pas pourquoi !
Ecoute : mon grand-père était musicien, il jouait avec mon père, et lui jouait avec moi. Et mes gamins ont commencé à jouer NATURELLEMENT, quand ils avaient envie : ça n’a pas été évident au début. « C’est pas l’homme qui prend la musique, c’est la musique qui prend l’homme ».
Ca vous apporte quoi, la musique ?
Quand on joue, c’est le bonheur OUH LA. En live, tu sens que les gens sont heureux, ils viennent te le dire. Moi, je me dis que je suis un marchand de bonheur quoi. Je crois que je suis un mec EN GROS – ASSEZ – COMPLETEMENT – HEUREUX , parce que j’ai jamais eu de gros problèmes de santé. Bon, là, j’ai mal au tendon d’Achille. Sacré Achille !
La musique, c’est comme le bon vin : plus on maîtrise, plus on apprécie.
Ce soir, c’est une petite salle, mais je vais apprécier, même si Jean-Louis ne sera pas là.
Il se dit que vous êtes amateur de CUISINE. Qu’est-ce qui rapprochent la cuisine et la musique ? Le goût du rêve ou le sens du rythme ?
J’adore cuisiner ! La cuisine et la musique marchent ensemble : c’est la culture. Je cuisine tous les plats réunionnais, et même les plats du nord de la France : le porc à la bière aux pruneaux d’Agen. Parfois je fais le cuisto chez Lo’Jo à Angers, lors de résidences de musiciens. La cuisine, ça me détend, ça permet de rêvasser : comme avec la musique.
Et comme en musique : en mangeant, les gens sont contents.
Donc, René Lacaille, vous êtes dans la JOIE, celle de la musique et celle de la cuisine.
Ah oui oui oui.
Pourriez-vous chanter un morceau de chanson pour le blog des Bars en Trans (on travaille tard, vous savez) ?
Ok, ça s’appelle « Demain, qui connaît ? »