Dernière soirée aux Bars en Trans. Définitivement un festival qui n’en finit pas de surprendre. Ce soir, on avait rencart au 30 ème étage de la tour des Horizons pour le concert de Catfish. Professionnels jusqu’au bout du stylo, on a profité de l’occasion pour chronométrer le temps que mettait l’ascenceur Otis pour monter trente étages. Résultat : quasiment un étage / seconde, performance éblouissante. A l’image de ces deux tours mythiques dans le paysage rennais qui ont vu passer Kundera et un adepte du base-jump. Micro-terrasse parfaite pour un micro-concert surréaliste d’Amandine et Damien, sur un balcon magnifié par les lumières de la ville à perte de vue. Il faut avoir vu ça : un petit public tout ramassé et conquis par le folk-blues de Catfish en l’espace de trois titres : Have a good time, Longing, Drag you down. Dispositif minimal, belle voix féline gorgée de blues qu’on pourra toujours comparer à Moriarty mais qui puise avant tout aux sources d’Ella Fitzgerald et Robert Johnson. A moment in time disent les anglo-saxons. J’étais venu pour profiter du champagne et de la vue. J’ai rien bu mais par contre mes oreilles ont contemplé un joli moment de grâce sud-américaine. La version électrique, c’était ce soir à l’Artiste Assoiffé.