Je récupère les trois anti- nymphettes de Théodore, Paul et Gabriel transies de froid sur un canapé de l’espace VIP des Bars en Trans. Tout droit débarquées d’Avignon, elles passent des moon boots au parapluie sans transition.
Alors pour commencer, est-ce que vous êtes déjà venu en Bretagne ?
(en chœur) Oui !
Vous connaissez bien la région ?
(en chœur) Non, pas vraiment.
Voilà, le décor est planté faut pas leur chercher des noises aux filles de Théodore, Paul et Gabriel.
Votre premier album Please her, Please him est sorti en octobre dernier, pouvez-vous nous expliquer le titre ?
Nous avons toutes les trois flashé en même temps sur le clip du titre de Bob Dylan Subterranean Homesick Blues, avec Allen Ginsberg en arrière-plan. Celui où il fait défiler des affichettes manuscrites avec des fragments de paroles de sa chanson. Please Her, Please Him en est directement tiré, ça nous a naturellement semblé être un bon titre.
A l’écoute de votre EP Silent Veil, on vous a beaucoup affilié au style folk-rock des années 70, invoquant Bob Dylan, Fleetwood Mac et Bill Crosby comme pères spirituels. Comment votre musique a-t-elle évolué sur votre album ?
Nous on évolue pas, on régresse ! J’espère que tu l’as bien noté . On a retravaillé avec Pierre Guimard sur cet album, donc on a gardé la même équipe, mais on s’est senties plus libres, par exemple en allant plus dans la pop.
A vrai dire l’EP était arrangé hyper folk, sur l’album on a pu envisager plus de choses, plus d’instruments et pas seulement réduire le tout à des guitares, des guitares et de la basse. Nous avions un spectre plus large, nourri par des influences communes et nos apports personnels. On a pu casser les barrières…légèrement, car ce n’est pas le but de notre musique. Au final ça a été une super surprise.
Est-ce que vous pouvez m’expliquer la distribution sur scène
Chacune leur tour :
Je suis Pauline / Paul et je fais la guitare et les chœurs.
Moi je suis Gabriel, je fais la guitare/ le chant et le Clavier
Je suis donc Théodore, et je joue de la basse et je fais les chœurs.
Ahh, donc il n’y a pas de batteur ?
Si, si nous avons Benjamin notre petit batteur , qui nous accompagne partout.
Histoire d’entériner leur singularité, elles entament une interview croisée et m’interrogent sur les Bars en Trans ; elles semblent alors ravies d’apprendre que les bars sont joyeusement bondés, et pleins de Bretons. Pour les voir ce sera ce soir à 21h00 à La Place .