Thomas excelle dans l’art du conte. On lui a donc encore demandé de nous faire un rapport précis et circonstancié de ce qui s’est réellement produit hier soir. Attachez vos ceintures.
Hey, les mecs. On est pas au top de la réactivité, mais attendez voir qu’on vous explique.
Il faut dire qu’hier soir, au vu de nos déboires de la veille, c’était sensé être l’instant rehab’ de notre séjour. Du coup, j’avais choisi la sécurité, en allant bavasser tranquille avec St Michel, avant leur concert. A priori, je risquais pas la fracture éthylique, et ce n’était pas le demi offert par le patron qui allait compromettre mes plans.
Une fois posées nos affaires dans un endroit chauffé et habitable, deux d’entre nous prennent l’heureuse initiative de tracer au Mondo pour le set de Michel Cloup. Comme j’ai pu le lire ici, c’était formidable. De mon côté, histoire de me frotter à l’incohérence, je me dirige vers le Ty Anna, où se produit ZOB. Le temps de constater que leur truc tient vraiment plus de la performance d’art in situ que d’un véritable concert, et de nous faire la réflexion que ces mecs sont tout à fait cohérents avec leur interview. #sansqueuenitete.
On s’extirpe du mignon troquet pour se diriger vers La Place. Dépaysement total : public chic, festival de mèche/banane. On s’incruste entre deux nanas super mignonnes pour assister à la performance d’Aline, le temps de s’hydrater à la pression.
Retour au Ty Anna, impossibilité de se frayer un chemin jusque la scène pour checker Harold Martinez, mais ça avait l’air vachement bien. On aime bien Tanguy –Tepr- donc on glisse le long des rues blindées de soulards jusqu’au Chantier. Nos bonnes résolutions s’éteignent peu à peu sous l’influence d’un shoot de Jager accompagné d’une boisson exotique à base de rhum, légèrement aromatisée aux fruits. Tepr s’en sort à merveille et éclate tout le monde dans un Chantier rempli ras la gueule.
Abdication de l’équipe au complet, qui décide d’aller se poser pour pondre les interviews du jour.
Ambiance du QG : playlist des Bars en Trans, djing sans queue ni tête mais bien pêchu. Écrire dans ces conditions relève de l’exploit : clopes sur clopes, son au maximum, le spot s’apparente à une fourmilière enfumée, grouillant de gens improbables. Comme par magie, apparaissent entre nos ordis 2 bouteilles de vodka fraîches à point et une bouteille de sky. Le début de la fin pour nos organismes.
L’Apocalypse
Impossible de vous raconter par le menu le déroulement de la fin de soirée. Des moments forts, par contre, à la pelle : notre photographe perché sur la table, tournant autour de ses pintes de sky/coke, vos humbles serviteurs s’entêtant à débattre de théologie et de cohérence éditoriale en s’enquillant sans sourciller les deux bouteilles d’alcool russe. Se joignent à nous l’équipe de la vidéo, puis les mecs d’Aline pour se faire shooter par notre photographe.
6h00 du mat’, paysage apocalyptique dans le bureau : le key-man de Juveniles arrive du dancefloor d’à côté, melting pot improbable de meufs pas possibles, de mecs hyper lookés et de roadies de Johnny Halliday. Le type a la gueule complétement éclatée et ressemble à Didier Super après une soirée dans une cave de Sarcelles. Il pisse son sang sur nos claviers et le sol, qui bien sûr ne colle pas encore assez…
Il est temps de mettre fin au cataclysme, la production nous ordonne de ranger. Nous nous exécutons avec plaisir, retournant les tables sur le sol pour donner la touche final au saccage. C’est vraiment super ce festival. À demain.
Une réponse pour La Chevauchée Fantastique
joliment rock les trans ! 😉