On a demandé à Thomas, gentil bloggeur recruté de force, de nous raconter sa soirée d’hier de pré-festival. Quand on a reçu son texte, on a pas été déçu. Voici la première partie de son formidable récit.
La théorie de la chaudière
Je vais vous raconter comment ça se passe le festival pour le blogueur moyen, sensé vous raconter si c’est chouette. Ça part de Montparnasse, où tu chopes le train dans un pays civilisé. Tu sais pas comment, en cours de route, vers Le Mans, ton TGV mute en Transsibérien. Arrivé Gare de Rennes, tout va encore super : la ville est en mode pré-Trans, pas encore de cadavres de tous genres vautrés n’importe où, n’importe comment. Les étudiants et étudiantes étudient.
Il fait frais, pas encore froid. Premier contact avec la prod des Bars en Trans, parfait. On prend soin de l’équipe. Ça tombe plutôt pas mal, vu qu’on est tous malade à crever. Un appartement est mis à notre disposition, qu’on s’empresse de rejoindre pour y installer le QG de « 52heures ». On fantasme un truc mortel, chaud et douillet, vu que dehors, en fait, ça meule sévère.
On est tous émus en montant les escaliers qui sentent bon les années fac, la vodka bon marché et les nuits sur le palier. Ouverture de porte : décoration minimaliste, le locataire à déménagé… en coupant la chaudière. Ça vous est sûrement arrivé : si vous avez réellement besoin d’un truc, en l’occurrence de chaleur, il y a de grosses présomptions que le truc en question vous fasse défaut. Notre bonne volonté et nos compétences médiocres en matière de chaufferie ne règlent rien. L’assistance technique aux abonnés absent, nous optons pour la seule et unique solution valable : remettre le problème à plus tard et entre les mains salvatrice de la production ou du destin.
Il était de toute façon l’heure de se mettre en route pour dénicher de quoi blogger. C’est à ce moment précis que nous avons tous pris conscience qu’on allait quand même passer une nuit bien froide en mode « Hiver 54 ».