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Site Bars en Trans
samedi 3 décembre 2016 / 15 h 02 min

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Pas d’bol, encore une fois le tirage au sort au sein de l’équipe de 52 heures m’a désigné pour aller traîner la savate au Mondo Bizarro, le repère freaky des adeptes de punk rock et autres programmations foutraques aux noms biscornus. L’embêtant avec ce bar, c’est qu’il est loin. Alors entendons nous bien, loin à l’échelle de Rennes. C’est à dire qu’il dépasse les 200m² de périmètre, puisque la ville est un peu comme la fête des voisins qui durerait toute au long de l’année : tu peux aller acheter ton pain en mangeant des huîtres avec ton p’tit blanc, remonter jeter un coup d’œil à ton gigot d’agneau en commandant la p’tite soeur, aller au toilettes avec libé chez toi après avoir enchaîné avec la cousine, et descendre le gigot et les patates rattes pour finir la bouteille avec les potos. Il fallait donc prendre le bus, une aventure inédite à Rennes. Le Mondo, plein comme un œuf ambiance garage odeur acide de bières et de vestes en cuire pure bœuf (le synthétique ayant l’unique mérite d’être inodore), ajouté à cela le doux fumée du quarantenaire luisant imbibé d’ambrée; une explosion olfactive digne d’un Sephora d’hypermarché. Je débarque sur la fin d’Albatross hurlant tout ce qu’ils pouvaient pour leur bouquet final, les cymbales vrillent indéfiniment, c’est ce qu’on appelle des rockeurs qui se la donne ! A peine le temps de fumer une clope que Mnemotechnic enchaîne sur des sons saturés bien adipeux qui nous catapultent sur une galaxie noïse dans laquelle la gravité est multipliée par quatre. Maîtrise fine et constante d’une intrigue complexe et  enchevêtrée entre Mad max et Futurama, le droit au but n’est pas leur maître mot et ils tiennent l’audience sous pression ce qui les rend au final attachant…How to leave. Au Mondo cette question ne se pose pas en ces termes, car toutes les vingt minutes le public est invariablement balancé entre la scène et la sortie après avoir opéré une révolution complète de la salle…pour revenir à son point de départ, aussi impressionnant que le chassé-croisé des juillettistes et des aoûtiens, les amateurs de post-rock ne sont jamais lassés car il faut bien revenir à la source : le bar. On troc Mnémosyne pour Psyché, c’est parti pour le Bar’hic, histoire de changer d’ambiance. Du moins c’est ce qu’on croyait, bah ouais, ils sont toujours là les quarantenaires! A croire qu’on est à gérontoland! Cette fois bien plus colorés et dynamisés, Cannibale provoque des bouffées délirantes aiguës, un psychotrope hallucinogène efficace comme un champignon. Wouhaaou ! Ils tiennent bon le bar!

A quelques mètres de là, l’antithèse absolue de la soirée Born Bad, la jeunesse so fraiche dabe à la Notte pour 4 Sans Team. Pas d’alcool pour les mineurs, juste les copains du lycée surexcités et près à en découdre trop heureux de ne pas se taper la soiree Thalassa et plateau repas du vendredi soir. Les quarantenaires endossent cette fois un autre rôle, au fond de la salle, vers les radiateurs, on les devine tout juste; les darons portent les blousons de leurs ados.

 

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